Un rapport accablant sur la gestion du Fonds vert est déposé

Publié le 25/11/2020 à 10:52

Un rapport accablant sur la gestion du Fonds vert est déposé

Publié le 25/11/2020 à 10:52

Par La Presse Canadienne
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette

Malgré les correctifs apportés au fil des ans, la gestion du Fonds vert, qui relève du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, laisse toujours à désirer. (Photo: Paul Chiasson pour La Presse canadienne)

Depuis sa création, le Fonds vert ne cesse de faire la manchette pour les lacunes observées dans la gestion des sommes énormes qu’il distribue sans trop de contrôle. Le rapport accablant, déposé mercredi par le commissaire au développement durable, ne fait pas exception.

Dans son rapport annuel 2020-2021, déposé à l’Assemblée nationale, le commissaire, Paul Lanoie, qui relève du Vérificateur général, conclut que malgré les correctifs apportés au fil des ans, la gestion du Fonds vert − une cagnotte de 6 milliards $ depuis sa création − laisse toujours à désirer.

Il note par exemple qu’en infraction de la loi les états financiers du programme n’ont jamais été publiés trois années de suite: en 2017-2018, 2018-2019 et 2019-2020. Non seulement, le gouvernement agit ainsi dans l’illégalité, mais cette situation rend d’autant plus difficile d’apprécier la performance du Fonds vert, déplore le commissaire.

Informations incomplètes sur les bénéficiaires du fonds, informations difficilement accessibles ou manquantes sur les frais d’administration, incohérences entre les documents relatant les réductions de gaz à effet de serre (GES), information éparpillée dans plus d’une centaine de documents, la liste de pratiques de gestion douteuses observées depuis 2017 est longue.

Le Fonds vert, qui a fait l’objet d’une réforme en 2017, relève du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, même si d’autres ministères sont aussi impliqués.

M. Lanoie reproche notamment aux gestionnaires du fonds de ne pas avoir pris en compte la performance attendue, en termes de réduction de GES, au moment d’accorder une aide financière aux groupes partenaires. Il note aussi le manque de rigueur dans le suivi des projets subventionnés.

Par exemple, pratiquement aucun projet financé par le ministère des Transports, dans le cadre du Fonds vert, n’incluait d’objectif chiffré de réduction de ses émissions de GES.

De plus, les bénéficiaires du fonds tardent souvent à respecter leur obligation de rendre des comptes au gouvernement.

Le commissaire convient que le conseil de gestion du Fonds vert, aboli récemment, s’était donné, au moins sur papier, des mécanismes de contrôle de gestion crédibles, sauf qu’il n’est pas parvenu « à les appliquer de manière efficace ».

En 2017-2018, en toute illégalité, la majorité des frais d’administration du Fonds vert n’a jamais été approuvée par les autorités, soit près de 30 millions $ sur un total de 41 millions $.

Créé en 2006, le Fonds vert, financé principalement par le marché du carbone, sert à subventionner des projets visant à lutter contre les changements climatiques, en réduisant les GES.

Il a été rebaptisé par le gouvernement actuel: Fonds d’électrification et de changements climatiques.

 

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