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Un ex-patron de banque chinois condamné à la prison à vie

AFP|Publié le 07 janvier 2021

Hu Huaibang a été reconnu coupable de corruption.

L’ancien président de la Banque chinoise de développement (BCD), spécialisée dans le financement des infrastructures en Chine et à l’étranger, a été condamné jeudi à la prison à vie pour corruption.

Hu Huaibang a été reconnu coupable d’avoir usé de ses fonctions pour recevoir des pots-de-vin d’une valeur totale de 85,5 millions de yuans (16,8 millions de dollars) entre 2009 et 2019, a annoncé la télévision publique CCTV. 

M. Hu a été condamné à la prison à vie par un tribunal de la ville de Chengde.

Ce jugement survient deux jours après une condamnation à la peine de mort pour zcorruption et bigamie» de Lai Xiaomin, l’ancien patron du conglomérat financier China Huarong – un verdict rarissime dans le monde des affaires.

 

Campagne anti-corruption 

Hu Huaibang, qui a fait carrière dans le secteur financier, est devenu en 2013 président de la Banque chinoise de développement, poste qu’il a occupé jusqu’en 2018.

La BCD est un acteur de premier plan pour le financement à l’étranger des Nouvelles routes de la soie, un vaste projet d’infrastructures de Pékin lancé avec plus de 130 pays. 

La Chine a lancé une campagne anti-corruption en 2012, après l’arrivée du président chinois Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois (PCC). Depuis, plus d’un million et demi de cadres du PCC ont été sanctionnés. 

Cette opération, populaire auprès de l’opinion, est également soupçonnée de servir à écarter des personnalités opposées à la ligne du président. 

En novembre, le milliardaire Jack Ma, le plus célèbre homme d’affaires de Chine, a fait lui aussi face à la vindicte des autorités.

Elles ont stoppé in extremis la colossale entrée en Bourse à Hong Kong du géant du paiement en ligne Ant Group, fondé par Jack Ma.

L’opération aurait dû permettre de récolter plus de 34 milliards de dollars et devenir la plus grosse introduction en Bourse de l’histoire.

Jack Ma a pu froisser le régime communiste en accusant publiquement fin octobre les régulateurs financiers de brider l’innovation.

Depuis ce faux pas, l’ancien professeur d’anglais devenu le pionnier du commerce en ligne en Chine avec son groupe Alibaba, n’a plus été vu en public.