TSO: la FIQ porte plainte à l’OIT contre le «travail forcé»
La Presse Canadienne|Publié le 11 février 2022Dans sa plainte, la Fédération interprofessionnelle de la santé invoque les conventions 29 et 105 qui portent sur le travail forcé, et qui ont été signées par le Canada. (Photo: La Presse Canadienne)
Après avoir pratiquement tout tenté pour mettre fin au TSO — le temps supplémentaire obligatoire — la FIQ tente le tout pour le tout, en portant plainte à l’Organisation internationale du travail, une agence de l’ONU.
Dans sa plainte, la Fédération interprofessionnelle de la santé invoque les conventions 29 et 105 qui portent sur le travail forcé, et qui ont été signées par le Canada.
En entrevue avec La Presse Canadienne vendredi, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a dit trouver important que les autorités aient à répondre de leur gestion et, le cas échéant, qu’elles fassent l’objet de recommandations de la part de l’Organisation internationale du travail — ce qui va les rendre «très mal à l’aise», selon elle.
Pour Mme Bouchard, il ne fait pas de doute que le TSO s’apparente à du travail forcé ou obligatoire. Dans une des déclarations sous serment au soutien de la plainte, la vice-présidente de la FIQ, Nathalie Lévesque, rapporte avoir été «témoin du chantage, de l’intimidation et de menaces exercées par certains gestionnaires pour imposer le travail».
Avant de porter plainte à l’OIT, la FIQ s’était adressée aux gouvernements du Québec successifs, au tribunal du travail, aux ordres professionnels, sans succès. Ses membres avaient aussi tenu des «journées sans TSO», en 2019 et en 2021. De même, pas moins de 25 000 griefs ont été déposés contre le recours au TSO.