Les taux d’intérêt au jour le jour de la Fed, qui influencent tous les autres crédits, se situent entre 2 % et 2,5 %.
Donald Trump a de nouveau adressé des critiques virulentes mercredi à la Banque centrale américaine (Fed), dénonçant la « naïveté » de son patron, Jerome Powell, et qualifiant de « crétins » les responsables de cette institution.
« La Réserve fédérale devrait ramener nos taux d’intérêt à ZERO, ou en dessous, et nous devrions alors commencer à refinancer notre dette », a tonné le président américain dans un tweet matinal.
« Les États-Unis devraient toujours payer le taux le plus bas. Pas d’inflation ! C’est la naïveté de Jay Powell et de la Réserve fédérale qui ne nous permet pas de faire ce que d’autres pays sont déjà en train de faire », a-t-il encore lancé.
Il a poursuivi en traitant les responsables de la Fed de « crétins » qui ignorent une « occasion unique » de s’aligner avec les taux quasiment nuls des autres pays industrialisés.
Le président américain s’en prend régulièrement à la Fed et à Jerome Powell, qu’il a pourtant lui-même nommé à la tête de la Réserve fédérale il y a un an et demi, en exigeant une importante baisse des taux.
Les taux d’intérêt au jour le jour de la Banque centrale, qui influencent tous les autres crédits, se situent entre 2 % et 2,25 %. Ils ont été baissés d’un quart de point de pourcentage (0,25 %) fin juillet pour accompagner le ralentissement de l’économie.
Ils avaient été augmentés quatre fois l’an passé à la faveur d’une croissance économique soutenue et d’un marché de l’emploi ayant atteint ses pleines capacités. La dernière hausse, décidée en décembre, avait été controversée et avait provoqué l’ire de l’hôte de la Maison-Blanche qui appelait déjà à une baisse des taux.
Les marchés prévoient que la Fed les abaisse encore lors de sa prochaine réunion monétaire le 18 septembre, mais sans doute d’un autre quart de point de pourcentage, loin de l’ampleur réclamée par le président.
Selon Donald Trump, des taux moins élevés entraîneraient notamment le dollar à la baisse, ce qui rendrait les exportations américaines plus compétitives dans un contexte de guerre commerciale avec Pékin.
Donald Trump mentionne aussi le remboursement de la dette alors que celle-ci est devenue abyssale, creusée notamment par les réductions d’impôts qui ont diminué les recettes et les augmentations de dépenses notamment militaires.
Le déficit budgétaire va grimper à près de 1 000 milliards de dollars pour l’exercice 2019 qui clôt fin septembre.
L’endettement du pays a dépassé les 22 000 milliards de dollars, équivalant quasiment au Produit intérieur brut (PIB) annuel de la première économie mondiale.