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SNC-Lavalin: Neil Bruce, préparait sa succession depuis 2018

La Presse Canadienne|Publié le 14 juin 2019

Des analystes estiment que la confiance envers M. Bruce avait fléchi.

Neil Bruce, qui a démissionné mardi du poste de chef de la direction du Groupe SNC-Lavalin, a indiqué que le processus pour lui trouver un remplaçant avait été entamé il y a au moins six mois.

Dans un message publié jeudi sur le réseau social LinkedIn, M. Bruce a précisé que le processus avait commencé l’année dernière. L’ex-patron de SNC a en outre rappelé que son remplaçant par intérim, Ian Edwards, avait été nommé chef de l’exploitation en janvier, ce qui a permis à l’entreprise d’avoir une période de transition de cinq mois pour préparer le vétéran de l’industrie à ses nouvelles fonctions.

M. Bruce a précisé que sa famille avait déménagé au Royaume-Uni après les vacances d’hiver et qu’il était impatient de les rejoindre.

Il aura passé près de quatre ans à la tête du géant de l’ingénierie, une période marquée notamment par une chute de 61 % du cours de l’action de SNC ces 12 derniers mois et par une controverse politique liée à une affaire de corruption en cours.

Même s’il a réussi à regarnir le carnet de commandes de SNC et à piloter des acquisitions, notamment celle de WS Atkins en 2017, des analystes estiment que la confiance envers M. Bruce avait fléchi, notamment en ce qui a trait à sa capacité à atteindre les cibles de profits et à éviter les échecs comme celui du contrat minier annulé au Chili. Certains se questionnent aussi sur la pertinence de la décision de vendre une portion de la participation de SNC dans l’autoroute à péage 407.

En outre, la réputation de SNC-Lavalin a été mise à mal par les accusations de fraude et de corruption liées à son travail en Libye, qui ont précédé le mandat de M. Bruce. La société a également été plongée dans une controverse politique après que l’ancienne procureure générale, Jody Wilson-Raybould, a accusé de hauts responsables du gouvernement d’avoir exercé des pressions sur elle, dans l’espoir qu’elle infirme la décision des procureurs fédéraux dans le dossier de la Libye et accepte de négocier un accord de réparation avec SNC.