Relance de GCM: les retraités portent le jugement en appel
La Presse Canadienne|Publié le 08 janvier 2020Le plan de relance, dans lequel on exigeait les quittances, avait été adopté à environ 99 % par les créanciers.
Les retraités des quotidiens du Groupe Capitales Médias (GCM) ont décidé de porter en appel le jugement donnant le feu vert à la relance du groupe de presse par l’entremise de coopératives d’employés.
En vertu de la décision rendue le mois dernier par le juge Daniel Dumais, de la Cour supérieure du Québec, les retraités devaient faire une croix sur 30 % de leurs rentes à compter de février en plus de renoncer à toute possibilité de poursuite contre les bailleurs de fonds et les administrateurs des nouvelles coopératives.
Le plan de relance, dans lequel on exigeait les quittances, avait été adopté à environ 99 % par les créanciers de l’entreprise. La demande d’appel sera entendue vendredi dans le cadre d’une audience au Palais de justice de Québec.
GCM, qui s’était placé à l’abri de ses créanciers en août dernier, compte quelque 350 employés permanents et publie les quotidiens régionaux « Le Soleil », « La Tribune », « La Voix de l’Est », « Le Droit », « Le Nouvelliste » et « Le Quotidien ».
L’offre de coopératives d’employés avait été retenue dans le cadre d’un montage financier de 21 millions $. Elle est toujours passée au peigne fin par les bailleurs de fonds, soit Investissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction CSN et le Mouvement Desjardins.
Le plan de relance exigeait la fin des régimes de retraite, parce qu’ils affichent un déficit de solvabilité qui était estimé à environ 65 millions $. Les travailleurs actifs subiront aussi de lourdes pertes dans leur régime de retraite.
Selon les retraités, les quittances auraient été imposées par le Fonds de solidarité de la FTQ et par le Fondaction CSN à titre de condition à leur participation financière aux coopératives.