Si une récession ne semble pas imminente aux États-Unis selon la plupart des prévisionnistes, il apparaît en ...
Si une récession ne semble pas imminente aux États-Unis selon la plupart des prévisionnistes, il apparaît en revanche plus probable que les sociétés américaines connaissent un déclin de leurs profits durant deux trimestres consécutifs. Les bénéfices des entreprises du S&P 500 devraient reculer de 3,4 % au premier trimestre de 2019, selon la majorité des analystes financiers. Pour le deuxième trimestre, ces derniers prévoient une hausse de 0,2 %, mais cette prévision est fragile et pourrait facilement basculer. La raison ? Les fluctuations du dollar américain. Il s’agit d’un facteur important puisque 43 % des revenus des sociétés du S&P 500 proviennent de l’étranger. Historiquement, quand le billet vert s’apprécie de 15 %, un recul des profits pointe à l’horizon, rappelle Richard Bernstein Advisors. Entre la fin de 2014 et la mi-2016, les profits s’étaient inclinés pendant sept trimestres. La valeur boursière du S&P 500 avait tout de même gagné 6,5 % grâce à l’effondrement du cours du pétrole (de 107 $ US à 26 $ US le baril) et à la baisse des taux obligataires de dix ans qui, pendant l’été 2016, sont passés de 3 % à 1,4 %. «Ces deux puissants stimuli ne sont pas dans les cartes cette fois-ci», signale Martin Roberge, stratège de Canaccord Genuity.