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Rapport du GIEC: le ministre Benoit Charette se dit confiant

La Presse Canadienne|Publié le 05 avril 2022

Rapport du GIEC: le ministre Benoit Charette se dit confiant

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette a commenté lundi le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. (Photo: La Presse Canadienne)

Québec — Le Québec jouit d’un «avantage assez marqué» malgré la gravité de la situation exposée dans le dernier rapport des Nations unies sur les changements climatiques, selon le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.

Il a commenté lundi le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Le GIEC appelle encore une fois les gouvernements à agir de façon urgente: il reste ainsi tout au plus trois ans aux États pour plafonner les émissions de gaz à effet de serre (GES), sinon la hausse moyenne des températures sur la planète ne pourra être limitée à 1,5 degré et il s’ensuivra de plus en plus d’épisodes météo extrêmes.

«Ça illustre le sérieux de la situation», a d’abord reconnu le ministre, en entrevue avec La Presse Canadienne.

M. Charette a rappelé que le Québec a déjà plafonné, voire réduit un peu, soit de 3%, ses émissions de GES par rapport à l’année de référence 1990.  

«On se situe de façon assez enviable», estime-t-il. 

Il convient que c’est «peu», mais la première étape est franchie, à ses yeux, «contrairement à la quasi-totalité des États dans le monde qui connaissent toujours une croissance de leurs émissions». 

Quant à l’atteinte de la cible de réduction des GES de 37,5% fixée pour 2030, conformément aux engagements pris par tous les États à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris en 2015, «ce n’est pas gagné, mais on est sur la bonne trajectoire», a assuré M. Charette.

Le Québec a jusqu’à maintenant identifié environ la moitié des mesures à prendre pour y arriver, mais au rythme d’une amélioration de 6 à 8% par an, il devrait arriver à atteindre pleinement sa cible en 2030, selon M. Charette. 

Il ne garantit pas hors de tout doute l’atteinte de la cible de réduction de 37,5% pour 2030, «mais si on devait y parvenir, on devrait être parmi les seuls États dans le monde à l’atteindre». 

Le gouvernement dressera dans les prochaines semaines une mise à jour de la situation des émissions de GES du Québec et annoncera également de nouvelles mesures.  

M. Charette a rappelé que son gouvernement s’est déjà engagé à électrifier massivement le parc des autobus des sociétés de transport en commun, avec une commande de 2148 véhicules au coût de 5 milliards $. 

Québec a aussi imposé l’électrification des autobus scolaires. Enfin, le gouvernement a aussi pris l’engagement d’interdire le chauffage au mazout dans les bâtiments.