Québec solidaire imposerait la fin de l’incorporation des médecins, sans négociations

Publié le 09/09/2022 à 18:20, mis à jour le 09/09/2022 à 18:27

Québec solidaire imposerait la fin de l’incorporation des médecins, sans négociations

Publié le 09/09/2022 à 18:20, mis à jour le 09/09/2022 à 18:27

Par La Presse Canadienne

«Quand on soigne, on ne devrait pas s’enregistrer comme une "business", ça n’a pas rapport», selon Gabriel Nadeau-Dubois. (Photo: La Presse Canadienne)

 

Trois-Rivières — Québec solidaire promet de mettre fin à l’incorporation des médecins de manière unilatérale. Un gouvernement solidaire n’aurait pas le choix de négocier, répond la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ).
La formation de gauche veut mettre fin à l’incorporation des médecins. Ce changement permettrait au gouvernement d’aller chercher 516 millions $ dès l’exercice 2023-2024, selon son cadre financier, dévoilé vendredi à Trois-Rivières.
Si Québec solidaire prévoit ces nouveaux revenus dès la première année d’un premier mandat, c’est qu’elle entend imposer ses conditions, a répondu Gabriel Nadeau-Dubois en conférence de presse. «Il n’y aura pas de négociation.»
Les conditions de travail des médecins ne pourront pas être imposées de manière unilatérale, répond la FMSQ. «Les conditions de pratique font toujours l’objet de négociations, réagit l’association dans un courriel. Il s’agit d’un principe important et reconnu qui vient d’ailleurs d’être confirmé à nouveau par une décision récente rendue par le Tribunal administratif du travail (TAT).»
La FMSQ souligne que l’incorporation est permise pour l’ensemble des membres d’un ordre professionnel. 
Gabriel Nadeau-Dubois juge, pour sa part, que l’incorporation des médecins est inéquitable au Québec. «Les infirmières sont-tu (sic) incorporées, eux autre (sic)? Les psychologues sont-tu (sic) incorporés, les nutritionnistes, les perfusionistes, les inhalothérapeutes? Il y a des iniquités dans notre système de santé.»
Avoir permis aux médecins de s’incorporer était «une erreur historique», selon lui. «Quand on soigne, on ne devrait pas s’enregistrer comme une business, ça n’a pas rapport.»
Par Stéphane Rolland

 

Trois-Rivières — Québec solidaire promet de mettre fin à l’incorporation des médecins de manière unilatérale. Un gouvernement solidaire n’aurait pas le choix de négocier, répond la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ).

La formation de gauche veut mettre fin à l’incorporation des médecins. Ce changement permettrait au gouvernement d’aller chercher 516 millions de dollars dès l’exercice 2023-2024, selon son cadre financier, dévoilé vendredi à Trois-Rivières.

Si Québec solidaire prévoit ces nouveaux revenus dès la première année d’un premier mandat, c’est qu’elle entend imposer ses conditions, a répondu Gabriel Nadeau-Dubois en conférence de presse. «Il n’y aura pas de négociation.»

Les conditions de travail des médecins ne pourront pas être imposées de manière unilatérale, répond la FMSQ. «Les conditions de pratique font toujours l’objet de négociations, réagit l’association dans un courriel. Il s’agit d’un principe important et reconnu qui vient d’ailleurs d’être confirmé à nouveau par une décision récente rendue par le Tribunal administratif du travail (TAT).»

La FMSQ souligne que l’incorporation est permise pour l’ensemble des membres d’un ordre professionnel. 

Gabriel Nadeau-Dubois juge, pour sa part, que l’incorporation des médecins est inéquitable au Québec. «Les infirmières sont-tu (sic) incorporées, eux autre (sic)? Les psychologues sont-tu (sic) incorporés, les nutritionnistes, les perfusionistes, les inhalothérapeutes? Il y a des iniquités dans notre système de santé.»

Avoir permis aux médecins de s’incorporer était «une erreur historique», selon lui. «Quand on soigne, on ne devrait pas s’enregistrer comme une business, ça n’a pas rapport.»

Par Stéphane Rolland

 

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