Programme biogaz: des crédits de carbone pour les sites d'enfouissement

Publié le 18/02/2008 à 15:45

Programme biogaz: des crédits de carbone pour les sites d'enfouissement

Publié le 18/02/2008 à 15:45

Par lesaffaires.com
Dans une première au Canada, le gouvernement québécois lance un appel d'offres pour l'élimination des biogaz dans les petits sites d'enfouissement. Cette initiative vise une réduction annuelle de 3,7 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année, ou le quart des réductions de GES visées par Québec en 2012. Deux approches Le programme invite les propriétaires de lieux d'enfouissement à soumettre des projets de captage et de valorisation, ou d'élimination, des biogaz. Les soumissionnaires les plus bas remporteront les contrats, le programme biogaz pouvant compter sur un budget de 38 millions de dollars sur six ans. Une centaine d'installations seraient éligibles au nouveau programme, estime Québec, et elles ont jusqu'au 28 avril 2008 pour soumettre leurs offres. Le programme biogaz permettra à la fois au gouvernement et aux entreprises impliquées de se familiariser avec le marché du carbone. "Plutôt qu'un programme de subventions, cette approche porte les germes d'un marché du carbone, que les entreprises devront apprivoiser au cours des prochaines années", affirme Line Beauchamp, la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Les entreprises participantes devront en effet respecter les normes ISO 14064 sur la quantification et la vérification des émissions de GES. Une tierce partie indépendante vérifiera la validité de ces réductions. Le programme biogaz complémente la réglementation à laquelle sont soumis les sites d'enfouissement de plus grandes tailles depuis 2006. En effet, les sites qui reçoivent plus de 50 000 tonnes de matières résiduelles par année ont l'obligation de capter et d'éliminer les biogaz. Elles peuvent également les valoriser en les brûlant pour produire de l'électricité et de la chaleur, par exemple. Mme Beauchamp estime qu'une simple réglementation des petits sites imposerait une charge excessive sur certaines populations, dont le volume de déchets est insuffisant par rapport aux investissements nécessaires pour capter et éliminer le méthane. Un puissant GES Rappelons que la décomposition anaérobie (sans oxygène) des matières organiques produit des biogaz, composés à parts égales de méthane et de dioxyde de carbone. Le méthane possède un potentiel de réchauffement climatique 21 fois plus élevé que le CO2. La forte puissance du méthane comme GES explique pourquoi les mesures dans le domaine de la gestion des matières résiduelles sont aussi"payantes"."Il s'agit de la mesure la plus performante du plan de lutte contre les changements climatiques du Québec, quand on calcule en fonction du coût par tonne de CO2 évitée", croit la ministre Beauchamp. Si l'objectif du programme est atteint, les émissions de GES associés au secteur des matières résiduelles seraient divisées en deux, passant de 6,9 mégatonnes à 3,2 mégatonnes par année. Même si Québec atteint son objectif de réduire les émissions de la province de 14,6 mégatonnes de GES en 2012, ou 6 % sous 1990, la province ne respectera pas les objectifs du protocole de Kyoto. Cet accord stipule en effet que c'est la moyenne sur cinq ans, de 2008 à 2012, qui doit être prise en compte. Pour aller plus loin : http://www.mddep.gouv.qc.ca/programmes/biogaz/index.htm Programme biogaz http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Fevrier2008/18/c3301.html Communiqué

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