Prix du Lait: Agropur doit s’ajuster à l’augmentation des coûts
La Presse Canadienne|Publié le 16 mai 2022Le prix du lait, un intrant important pour Agropur, a augmenté de 8,4% en février. (Photo: La Presse Canadienne)
Agropur n’échappe pas à la vague inflationniste qui secoue l’industrie alimentaire. Dans ce contexte, la coopérative laitière, derrière les marques Natrel, Québon et le fromage Oka, n’a pas le choix d’ajuster ses prix, a dit son président et chef de la direction, Émile Cordeau.
Émile Cordeau reconnaît avoir été surpris par l’intensité des pressions inflationnistes qui secouent « tous les produits de consommation » depuis le début de l’année, lors d’une entrevue, lundi, en marge d’une conférence devant le Cercle canadien de Montréal.
«Déjà depuis janvier, l’inflation est beaucoup plus élevée que ce qu’on avait prévu. C’est vraiment une réalité. Chaque mois, on découvre des choses. On a vraiment des pressions importantes sur nos coûts d’intrants. Ça va être un défi réel.»
La flambée des prix se manifeste sur l’ensemble de la chaîne de production d’Agropur. «À la ferme, on sent la pression chez nos producteurs, qui est importante. Nous dans l’entreprises, que ce soit le transport, les emballages, tout ce qui est lié au pétrole, les plastiques, etc. La main-d’œuvre est aussi un défi. Pour attirer de la main-d’œuvre, ça peut vouloir dire des salaires [plus élevés], parfois.»
Le prix du lait, un intrant important pour Agropur, a augmenté de 8,4% en février, en vertu d’une révision annuelle décrétée en octobre par la Commission canadienne du lait (CCL). Il s’agit d’un processus prévu par le système de gestion de l’offre.
«Ça nous touche directement, explique Émile Cordeau. Veux, veux pas, notre plus gros intrant c’est le lait. Quand il y a une hausse du coût du lait, nous, on ne peut pas l’absorber alors on n’a pas le choix de la repasser au marché. Notre opération tout court a aussi des pressions inflationnistes importantes. On n’a pas le choix d’en passer une portion aux consommateurs.»
Les producteurs de lait aimeraient que la CCL prévoie un deuxième ajustement annuel en raison du contexte inflationniste exceptionnel. Émile Cordeau ne veut pas se prononcer à savoir si une augmentation avant février serait souhaitable ou non, mais il reconnaît que c’est un scénario possible.