PQ: des incitatifs pour ramener les 60 ans et plus au travail

Publié le 07/09/2022 à 11:18

PQ: des incitatifs pour ramener les 60 ans et plus au travail

Publié le 07/09/2022 à 11:18

Par La Presse Canadienne

«Nonobstant cet incitatif, leur retraite continuera d’être bonifiée par la part de l’employeur qui, lui, demeurera tenu de cotiser. Ces montants qu’ils n’auront pas à payer représentent un autre incitatif à la participation au travail», a fait valoir le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, par communiqué. (Photo: La Presse Canadienne)

Carleton-sur-mer, Qc — Face à la pénurie de main-d’œuvre, le Parti québécois (PQ) propose à son tour une série d’incitatifs pour encourager les personnes de 60 ans et plus à demeurer sur le marché du travail.

La formation politique souhaite augmenter le taux d’emploi chez les Québécois de 60 à 69 ans qui accuse un retard par rapport à d’autres pays. Le PQ veut ramener 150 000 travailleurs expérimentés d’ici 2030, soit atteindre un taux de participation d’environ 50% de cette tranche d’âge.

Pour y parvenir, le PQ s’est engagé mercredi matin à offrir une réduction fiscale de 15% sur les derniers 35 000$ déclarés en revenus, sans pénalité sur les rentes et les pensions, jusqu’à un revenu annuel maximal de 80 000$.

«Les 15 000 premiers dollars ne sont pas imposés et pour les 35 000 suivants, on est nettement moins imposé. Donc, les 50 000 premiers dollars sont drôlement attrayants», a expliqué le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, à Carleton-sur-Mer, accompagné de son candidat dans Bonaventure, Alexis Deschênes.

La formation souverainiste prend aussi un engagement similaire à celui de ses adversaires libéraux. S’il est porté au pouvoir, le PQ permettrait l’arrêt des cotisations au Régime des rentes du Québec (RRQ) pour les 65 ans et plus qui continuent de travailler. Cette mesure serait sans conséquence sur leurs rentes puisque leur employeur serait tenu de cotiser, assure le parti politique.

Le gouvernement débourserait autour de 200 millions de dollars (M$) ou 300M$ pour couvrir cet incitatif.

Le Parti libéral du Québec promet, pour sa part, un arrêt des cotisations à partir de 62 ans pour les travailleurs.

Sans expliquer concrètement pourquoi l’âge minimal diffère de celui des libéraux, M. St-Pierre Plamondon répond que le programme du PQ se démarque davantage par son rabais d’imposition.

Une mesure qui se ferait à coût nul pour l’État, avance le chef péquiste. Le gouvernement se verrait privé d’environ 2 milliards de dollars (G$) de revenus, mais, à l’inverse, pourrait récupérer environ 2,6G$ grâce notamment à l’augmentation projetée de la productivité des entreprises, estime le parti.

«Je le dis avec prudence parce qu’il y a tellement de variables. C’est vraiment en fonction de la popularité de la mesure, mais en principe, selon les études qu’on a consultées, c’est minimalement à coût nul, probablement avec un certain gain pour l’État en revenus supplémentaires qui excèdent le rabais d’imposition», a indiqué M. St-Pierre Plamondon.

Cette dépêche a été rédigée par Frédéric Lacroix-Couture avec l’aide financière des Bourses de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.

 

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