Et les États-Unis doivent désormais indemniser plus de chômeurs que jamais.
Les États-Unis ont enregistré plus de trois millions de nouvelles demandes d’allocation chômage la semaine passée, et le nombre de chômeurs indemnisés a atteint son plus haut niveau de l’histoire, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.
Le nombre de nouveaux demandeurs d’allocation chômage s’est établi à 3,169 millions au cours de la semaine du 26 avril au 2 mai.
Les analystes étaient un peu moins pessimistes, et attendaient 2,9 millions de nouveaux inscrits.
Au total depuis l’arrêt brutal de l’économie mi-mars avec la mise en place de mesures massives de confinement dans le pays, près de 33,5 millions de personnes ont pointé au chômage.
Le nombre de nouveaux inscrits diminue lentement chaque semaine. La dernière semaine du mois de mars détient le record historique, avec plus de 6,8 millions de personnes inscrites.
Le niveau reste toutefois exceptionnellement élevé, comparé aux quelque 200 000 ou 250 000 nouveaux inscrits que comptait chaque semaine le pays avant la crise.
Et les États-Unis doivent désormais indemniser plus de chômeurs que jamais.
Ainsi, 22,6 millions de chômeurs étaient indemnisés au cours de la dernière semaine d’avril, qui avait enregistré 26,4 millions de demandes. Ces données sont publiées avec une semaine de retard par rapport aux demandes d’allocation chômage.
Cela représente un taux de chômage indemnisé de 15,5 %, en hausse de 3,1 points par rapport à la semaine précédente.
Avant la pandémie, les États-Unis indemnisaient environ 1,7 million de chômeurs.
Le taux de chômage du mois d’avril sera publié vendredi, et atteindra sans aucun doute un niveau historiquement haut.
Il pourrait approcher les 20 %, soit près de deux fois plus que les 10,1 % enregistrés au plus fort de la Grande récession de 2009.
Par ailleurs, la productivité aux États-Unis a fortement diminué au premier trimestre 2020, reflet de l’arrêt de l’activité survenue brutalement à la mi-mars pour endiguer la pandémie du coronavirus, selon les estimations préliminaires également publiées jeudi par le département du Travail.
De janvier à mars, elle baisse de 2,5 %, résultat d’une production en recul de 6,2 % et d’un nombre d’heures travaillées en diminution de 3,8 %.
Par rapport au premier trimestre 2019, la productivité est en très légère hausse de 0,3 %, reflétant une hausse de 0,1 % de la productivité et une baisse de 0,2 % du nombre d’heures travaillées. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 4,8 %.