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Pétrole: le WTI et le Brent reculent de 7%

AFP|Publié le 18 mars 2021

Pétrole: le WTI et le Brent reculent de 7%

Le baril américain de WTI pour avril est tombé de 7,12% ou 4,60 dollars, à 60,00 dollars. (Photo: Getty images)

Le marché du pétrole a enregistré jeudi sa plus lourde chute depuis le mois de septembre, les deux contrats de référence dégringolant d’environ 7%, dans un marché peu rassuré par les perspectives de demande et les niveaux des stocks de brut.

Le baril américain de WTI pour avril est tombé de 7,12% ou 4,60 dollars, à 60,00 dollars.

Celui de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a lâché 6,94% ou 4,72 dollars, à 63,28 dollars. En tout début de semaine, le baril londonien flirtait avec les 70 dollars.

Avec le plongeon de jeudi, Brent et WTI ont enchaîné une cinquième séance de baisse consécutive «ce qui n’est pas sans précédent, mais constitue un phénomène inhabituel», a souligné Tamas Varga, analyste de PVM. 

«Le sentiment négatif a été déclenché par les doutes en Europe concernant le vaccin AstraZeneca et s’est cristallisé après la hausse des stocks américains», a réagi Louise Dickson, de Rystad.

Le vaccin AstraZeneca contre la COVID-19 a été suspendu par plusieurs pays de l’Union européenne (UE) après le signalement d’effets secondaires possibles, tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots. 

La France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont toutefois annoncé jeudi que les vaccinations AstraZeneca allaient reprendre, l’agence européenne des médicaments (EMA) ayant jugé le vaccin «sûr et efficace». 

Aux États-Unis, le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publié mercredi a montré que les stocks de brut avaient progressé de 2,4 millions de barils (MB) au 12 mars.

Cette hausse est plus modeste que celle des deux semaines précédentes, qui avaient vu les réserves de brut du pays s’envoler après le passage d’une vague de froid hivernale au Texas, poumon énergétique des États-Unis, et le net ralentissement des raffineries.

Mais avec 500,8 millions de barils, les stocks américains de brut sont à leur plus haut depuis début décembre.

«Un autre coup dur pour les prix du pétrole a été porté par la publication du rapport mensuel de l’AIE sur le pétrole», a continué Mme Dickson.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé mercredi qu’après le choc sanitaire, la demande mondiale de pétrole devrait mettre deux ans à retrouver ses niveaux d’avant-crise.

La mauvais séance de Wall Street, qui s’apprêtait à finir dans le rouge, et le spectre du retour de l’inflation dans les prochains mois ont achevé de corriger les deux cours de référence du brut.

Ces derniers restent toutefois en hausse de plus de 20% par rapport à leur niveau du début d’année.