Olymel Saint-Hyacinthe: autres importantes hausses de salaire
La Presse Canadienne|Publié le 10 février 2022La direction d’Olymel indique que cela lui assure une certaine paix industrielle à long terme, en plus de l’aider à retenir ses travailleurs et à en recruter. (Photo: La Presse Canadienne)
Autre conséquence des importants besoins en main-d’œuvre: la convention collective a été rouverte et les salaires augmentés de façon significative chez Olymel à Saint-Hyacinthe.
Le salaire d’embauche, qui était de 16,37 $ à 17,12 $ l’heure, selon le titre d’emploi, passe ainsi à 20,50 $ à 27,50 $ l’heure.
De plus, quatre mois après l’embauche, un travailleur touchera une augmentation qui lui permettra d’atteindre le salaire maximal, soit de 22,85 $ à 30,30 $ l’heure, selon le titre d’emploi. Auparavant, il fallait attendre trois ans pour y parvenir.
Les 171 travailleurs syndiqués de l’usine de Saint-Hyacinthe, membres des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) affiliés à la FTQ, viennent d’entériner dans une proportion de 97% l’entente de principe qui avait été conclue à cet effet.
Le syndicat des TUAC, très présent dans le secteur agroalimentaire, affirme qu’il s’agit «des meilleures conditions de travail de l’industrie».
Plusieurs autres améliorations ont aussi été apportées: la prime de soir passe de 0,65 $ l’heure à 2 $ l’heure. La prime de formateur passe de 0,75 $ à 1,75 $ l’heure. Des primes de fin de semaine et de remplacement temporaire sont aussi rehaussées.
En contrepartie, il y a eu prolongation de la convention collective. Celle-ci devait arriver à échéance en 2024 ; ce sera désormais en 2030.
La direction d’Olymel indique que cela lui assure une certaine paix industrielle à long terme, en plus de l’aider à retenir ses travailleurs et à en recruter.
Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel, explique que l’entreprise a accepté de rehausser ainsi les conditions de travail parce que cela répondait à ses trois conditions: «il faut rester équitable, équivalent» avec les autres ; «il faut que l’usine reste compétitive dans le marché» ; et «il faut qu’il y ait un certain nombre de postes à combler, qu’il y ait une pression, en termes de pénurie de main-d’œuvre».
Du côté syndical, Mario Maisonneuve, président de la section locale 1991 — P des TUAC, s’est félicité de cette réouverture de la convention collective. «La signature de cette convention collective valide notre engagement à défendre les intérêts de nos membres dans la Montérégie ainsi qu’à contribuer à l’amélioration de leurs conditions de travail.»