N’oublions pas les contractuels du Cirque, disent les artisans
La Presse Canadienne|Publié le 21 octobre 2020Un groupe de créanciers doit s’installer aux commandes du Cirque d'ici le 6 novembre.
Satisfaits d’avoir franchi une étape afin de récupérer les sommes qui leur sont dues, les artisans du Cirque du Soleil espèrent que les 1500 ex-employés canadiens de l’entreprise de divertissement ne se retrouveront pas les mains vides.
Le porte-parole du Regroupement des artisans des arts du Cirque du Soleil, Gabriel Dubé-Dupuis, a indiqué, mercredi, qu’il fallait maintenant s’assurer que l’enveloppe de 5 millions $ US constituée pour les employés contractuels sera rapidement distribuée.
Au cours d’un entretien téléphonique, le directeur de création, qui a collaboré pendant plus de deux décennies avec le Cirque, a dit espérer que le fonds de 15 millions $ US destiné aux travailleurs de la troupe ayant perdu leur gagne-pain puisse être mis sur pied comme prévu.
La veille, la Cour supérieure du Québec a donné son feu vert à la finalisation de l’arrangement devant permettre à un groupe de créanciers de s’installer aux commandes du Cirque, qui s’est tourné vers la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) en juin dernier. La clôture est prévue vers le 6 novembre.
Pendant l’audience, l’Agence du revenu du Canada a fait valoir que les 3000 $ US proposés aux ex-travailleurs constituaient un revenu et non un don, ce qui viendra influencer les prestations auxquelles ils auront droit en vertu du Programme de protection des salariés. Les créanciers estiment plutôt qu’il s’agit d’un geste de bonne foi et qu’ils pourraient revenir sur leur décision plutôt que de verser des montants qui se retrouveront directement dans les poches du gouvernement fédéral.
Advenant ce dénouement, seuls les anciens salariés du Cirque aux États-Unis auraient droit au fonds d’aide. Les parties impliquées doivent revenir vendredi devant le juge Louis Gouin.