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Nexus «pris en otage» par Washington

La Presse Canadienne|Publié le 13 octobre 2022

Nexus «pris en otage» par Washington

Kirsten Hillman a fait ces commentaires lors d’un sommet d’une journée sur les questions frontalières entre le Canada et les États-Unis, organisé à l’ambassade canadienne à Washington. (Photo: La Presse Canadienne)

Washington — L’ambassadrice du Canada aux États-Unis estime que le programme Nexus, qui accélère le passage des voyageurs «préautorisés à faible risque» aux frontières, est «pris en otage» par les tentatives américaines de renégocier cet accord vieux de 20 ans.

Kirsten Hillman a fait ces commentaires lors d’un sommet d’une journée sur les questions frontalières entre le Canada et les États-Unis, organisé à l’ambassade canadienne à Washington.

Le programme Nexus a été mis sur pied conjointement par l’Agence des services frontaliers du Canada et par le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis. Il vise à accélérer le passage à la frontière, tant canadienne qu’américaine, des voyageurs «préautorisés à faible risque». Ces voyageurs doivent s’inscrire dans un centre pour obtenir leur attestation Nexus.

Or, les 13 centres d’inscription de Nexus au Canada, dotés d’agents canadiens, mais aussi américains, restent fermés à cause d’un litige sur les protections juridiques des agents de précontrôle américains qui y travaillent.

Mme Hillman a déclaré qu’à mesure que ce différend s’éternise, l’arriéré de demandes d’inscriptions — plus de 350 000 — ne fait qu’augmenter, tandis que la pression pour résoudre le litige continue de s’accroître.

L’ambassadrice canadienne soutient que Washington tente de renégocier unilatéralement les termes de l’accord, une situation qu’elle qualifie de «décevante» et de «frustrante».

Les États-Unis souhaitent que leurs agents qui travaillent dans les centres d’inscription canadiens bénéficient des mêmes protections juridiques qu’aux postes frontaliers terrestres et dans les aéroports.

«Il y a une tentative de renégocier unilatéralement les termes d’un programme vieux de 20 ans, et le programme est pris en otage par cet effort, a déclaré Mme Hillman. On doit tous reconnaître qu’il faut travailler sur les problèmes, mais ça prendra du temps et en attendant, on ne peut pas mettre tout le programme à genoux, essentiellement.»

Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a reconnu que les douaniers américains des centres Nexus n’avaient pas droit à la même protection juridique que celle dont les agents bénéficient dans les aéroports et aux postes frontaliers terrestres.