Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a réitéré son opinion favorable quant à la technologie de vaccin à base de plante de Medicago. (Photo: La Presse Canadienne)
Le gouvernement Legault veut maintenir l’expertise de Medicago au Québec, mais le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, reconnaît qu’il y a peu de repreneurs potentiels.
«Il n’y en a pas beaucoup parce qu’ils l’auraient vendue, sinon, répond le ministre, lundi, en marge d’une conférence de presse portant sur les résultats de Montréal International. Écoutez, une compagnie comme Mitsubishi, qui est internationale, n’a pas besoin de Pierre Fitzgibbon et M. Champagne (François-Philippe Champagne, son homologue au fédéral) pour trouver un acheteur. Il y a très peu de gens dans le domaine pharmaceutique.»
M. Fitzgibbon n’a pas précisé le nombre d’acheteurs potentiels dans l’industrie. Même s’ils sont peu nombreux, il réitère son opinion favorable quant à la technologie de vaccin à base de plante de Medicago.
«C’est une technologie qu’on aime beaucoup. Le fédéral a mis beaucoup d’argent chez Medicago, mais il y a quand même eu plusieurs centaines de millions de dollars d’investies à date avec des revenus à zéro. Il faut quand même mettre ça en contexte.»
Medicago, dont l’usine de Québec n’a jamais été complétée, avait mis au point un vaccin à base de plantes contre la COVID-19. Ce vaccin, nommé Covifenz, avait été approuvé par Santé Canada en février 2022, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait par la suite refusé son approbation pour l’usage mondial parce que le cigarettier Philip Morris comptait parmi ses actionnaires.
Dans la foulée de la décision de l’OMS, la société japonaise a finalement annoncé au début du mois avoir mis un terme à la commercialisation du produit. Depuis cette date, le ministre Fitzgibbon répète qu’il cherche un repreneur pour Medicago.
«Dans ce contexte-là, on leur a demandé: “laissez-nous du temps pour trouver un acheté potentiel”. De toute évidence, un acheteur potentiel va devoir travailler avec nous autres [le fédéral et le provincial], c’est tout de même beaucoup d’argent.»
La partie n’est toutefois pas jouée, reconnaît M. Fitzgibbon. «On espère trouver des gens, mais ce n’est pas encore garanti.»