L'indice des prix à la consommation aux États-Unis a progressé de 0,4% en août, légèrement supérieur aux prévisions.
L’indice des prix à la consommation aux États-Unis a progressé de 0,4% en août, un rythme un peu ralenti par rapport à celui de juillet mais supérieur aux attentes, selon l’indice CPI publié vendredi par le département du Travail.
Les analystes attendaient une hausse de 0,3%. En juillet, la hausse des prix avait été de 0,6%.
«Une forte hausse (des prix) des voitures d’occasion a été le facteur le plus important, mais les indices (des prix) de l’essence, des logements, des loisirs et des articles pour la maison ont également contribué», a commenté le département du Travail dans un communiqué.
En excluant les prix volatils des secteurs alimentaire et énergétique, l’inflation dite sous-jacente est en hausse de 0,4%, plus que les 0,2% attendus, mais moins que les 0,6% de juillet.
«L’inflation est plus élevée que prévu, mais c’est surtout un rebond par rapport aux fortes baisses enregistrées plus tôt cette année», a indiqué à l’AFP Robert Frick, économiste pour la Navy Federal Credit Union.
La hausse des prix des voitures d’occasion s’explique par une demande accrue, «compte-tenu du coût élevé des voitures neuves et du fait que les gens surveillent de près leurs dépenses dans une économie déprimée par la pandémie».
«La hausse des prix de l’ameublement reflète le fait que les Américains passent plus de temps à la maison, et les prix des produits de loisirs ont également augmenté grâce aux dépenses en équipements d’exercice, en hausse avec la fermeture continue de nombreuses salles de sport», a ajouté l’économiste.
Sur les douze derniers mois, les prix ont progressé de 1,3%.
Il existe un autre indicateur de mesure de la hausse des prix, l’indice PCE, qui a fait état d’une hausse de 0,3% en juillet par rapport à juin. C’est celui qu’utilise la Banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), pour établir sa politique monétaire.
La Fed, qui cible traditionnellement une inflation de 2%, a récemment assoupli sa politique, face à la crise provoquée par la COVID-19.
Elle s’autorise désormais à laisser l’inflation augmenter au-delà de son objectif sans relever systématiquement les taux d’intérêt, pour permettre à l’économie de créer plus d’emplois en faveur du plus grand nombre et des foyers à faibles revenus en particulier.
Les prix à la consommation aux États-Unis étaient repartis à la hausse en juin, après trois mois de recul en raison de la crise liée à la COVID-19.