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L’ex-président de SNC-Lavalin écope de 25 000$ d’amendes

La Presse Canadienne|Publié le 29 août 2023

L’ex-président de SNC-Lavalin écope de 25 000$ d’amendes

Pierre Duhaime s’est aussi engagé «de façon permanente et irrévocable» à ne plus pratiquer le métier d’ingénieur et à en abonner le titre. (Photo: La Presse Canadienne)

Pierre Duhaime, ancien président de SNC-Lavalin, a écopé de deux amendes totalisant 25 000$, a annoncé mardi le Conseil de discipline de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).

Le conseil de discipline souligne, dans sa décision rendue publique mardi, que les gestes posés par Pierre Duhaime «sont hautement répréhensibles, aux antipodes de ce à quoi le public est en droit de s’attendre d’un ingénieur et portent atteinte à l’honneur et la dignité de la profession».

M. Duhaime a été reconnu coupable de ne pas avoir pris les moyens nécessaires pour éviter que des informations privilégiées, obtenues par un fonctionnaire, ne soient utilisées à l’encontre des règles de confidentialité et de communication établies par l’appel de propositions du projet de modernisation du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). En effet, M. Duhaime a sciemment ignoré qu’un des employés de SNC-Lavalin était en communication directe avec l’un des responsables de l’appel d’offres. Le tout s’est déroulé en 2009.

Il a également été reconnu coupable en 2019 d’une infraction criminelle en lien avec ces événements. M. Duhaime avait aidé un fonctionnaire, Yanaï Elbaz, à commettre un abus de confiance. Cette infraction lui avait à l’époque valu une peine de 20 mois de prison à domicile, assortie d’une probation de 12 mois, de 240 heures de travaux communautaires et un don de 200 000$ à la CAVAC.

SNC-Lavalin avait aussi versé 22,5 millions de dollars en pots-de-vin pour remporter le contrat de construction du CUSM.

Toujours en 2019, SNC-Lavalin avait poursuivi en justice son ancien patron, qui avait quitté le navire en 2012.

Depuis 2018, M. Duhaime n’est plus membre de l’OIQ, à laquelle il avait adhéré en 1980. Il s’est aussi engagé «de façon permanente et irrévocable» à ne plus pratiquer le métier d’ingénieur et à en abonner le titre.