Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

L’ex-patron d’Otéra Capital réclame 7,35 M $ à la CDPQ

La Presse Canadienne|Publié le 20 juin 2019

La CDPQ et ses filiales Ivanhoé Cambridge et Otéra Capital sont citées dans la poursuite.

Affirmant avoir été congédié injustement par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), l’ex-dirigeant de sa filiale Otéra Capital Alfonso Graceffa réclame pas moins de 7,35 millions $ à l’institution.

Dans une poursuite déposée jeudi en Cour supérieure du Québec, celui qui a été congédié à la fin mai reproche au bas de laine des Québécois d’avoir agi ainsi afin de redorer son blason dans la foulée de la publication de reportages embarrassants par le Journal de Montréal entourant certains gestes posés par des responsables d’Otéra Capital, qui se spécialise dans le financement hypothécaire.

La CDPQ et ses filiales Ivanhoé Cambridge et Otéra Capital sont citées dans le document.

M. Graceffa, qui demande au tribunal d’accepter de l’entendre, réclame notamment une indemnité d’au moins 3,82 millions $ liée à son congédiement et une série d’autres montants, parfois avec intérêt, aux parties visées.

Au terme de l’enquête indépendante commandée par la Caisse, quatre personnes, dont celui qui était aux commandes d’Otéra Capital, avaient perdu leur emploi. Si des manquements éthiques avaient été relevés, les conclusions n’avaient identifié aucune preuve de fraude ou de blanchiment d’argent concernant le portefeuille de la filiale de la Caisse et qu’il n’y avait aucun élément permettant de croire qu’il y ait eu des transactions frauduleuses.

Mercredi, M. Graceffa avait déjà annoncé qu’il contestait son congédiement, sans toutefois préciser clairement comment il comptait s’y prendre pour faire valoir sa version.

De son côté, la CDPQ avait déjà signalé son intention de se défendre « avec vigueur » devant les tribunaux au besoin, indiquant qu’il était clair qu’aucune indemnité, quelle qu’elle soit, ne serait versée à son ancien employé.