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Les retraités des quotidiens de GCM manifestent devant Power Corp

La Presse Canadienne|Publié le 11 Décembre 2019

Ils demandent à ce que Power Corporation conserve la gestion de leur fonds de retraite, comme pour celui de La Presse.

Quelque 200 retraités en colère des six quotidiens du Groupe Capitales Médias se sont présentés devant les bureaux montréalais de la multinationale Power Corporation pour réclamer que celle-ci assume sa « responsabilité morale » face à ses ex-employés.

La récente faillite du groupe de presse, dont le bilan était lourdement grevé par une caisse de retraite déficitaire, s’est traduite par une liquidation du régime des ex-employés qui verront conséquemment leurs rentes réduites d’environ 30 % à compter du premier janvier prochain.

Gesca, une filiale de Power Corporation, avait vendu les six quotidiens — Le Soleil de Québec, La Tribune de Sherbrooke, La Voix de l’Est de Granby, Le Nouvelliste de Trois-Rivières, Le Droit d’Ottawa et Le Quotidien de Saguenay — à l’avocat et ex-ministre Martin Cauchon en 2015. Le passif du régime de retraite, estimé autour de 60 millions $, était inclus dans la transaction.

Puis, il y a un peu plus d’un an, Gesca se départissait de La Presse, devenue depuis lors un organisme à but non lucratif. Toutefois, Power Corporation a conservé la gestion du fonds de retraite des employés de La Presse, une décision que leurs collègues de GCM voudraient voir étendue à leur propre situation.

Rejoint par La Presse canadienne, le vice-président de Power Corporation, Stéphane Lemay a qualifié de « malheureuse » la situation des retraités de GCM. Il a toutefois précisé que « même avant la transaction de 2015, Power Corporation n’a jamais eu aucune obligation légale eu égard à ces régimes de retraite » et que depuis la vente de 2015 « aucune société du groupe de Power Corporation n’a été impliquée dans la gestion des journaux régionaux ».

Les retraités ont profité de l’occasion pour également dénoncer l’inaction du gouvernement du Québec en matière de régimes de retraite en cas de faillite ou de fermeture. Ils font valoir que l’Ontario a légiféré il y a plusieurs décennies pour assurer une forme de protection des régimes de retraite des travailleurs dans de telles situations et pressent le gouvernement Legault d’en faire autant non seulement pour eux, mais pour les autres travailleurs québécois qui seront confrontés à la même situation dans l’avenir.