Les malheurs de SaltWire: un signe du déclin de la presse écrite?
La Presse Canadienne|Publié le 12 mars 2024April Lindgren, professeure à l’Université métropolitaine de Toronto et chercheuse principale du Local News Research Project, affirme que de nombreuses entreprises médiatiques ont recommencé à réduire leurs coûts et à arrêter leurs activités après la pandémie, lorsque les subventions gouvernementales se sont taries. (Photo: La Presse Canadienne)
Une experte des médias affirme que la décision de la plus grande entreprise de presse du Canada atlantique de se mettre à l’abri de ses créanciers est un autre signe du déclin accéléré du secteur de la presse.
SaltWire Network fait également face à une contestation judiciaire de la part d’un fonds de capital−investissement qui a annoncé lundi avoir entamé une procédure d’insolvabilité contre la société basée à Halifax.
Le fonds Fiera Dette Privée affirme dans des documents judiciaires que SaltWire lui doit des dizaines de millions de dollars après plusieurs années de mauvaise gestion.
April Lindgren, professeure à l’Université métropolitaine de Toronto et chercheuse principale du Local News Research Project, affirme que de nombreuses entreprises médiatiques ont recommencé à réduire leurs coûts et à arrêter leurs activités après la pandémie, lorsque les subventions gouvernementales se sont taries.
La professeure affirme que les revenus publicitaires n’ont pas retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie et que les lecteurs potentiels se sont montrés réticents à payer pour des abonnements numériques.
En conséquence, dit Mme Lindgren, le modèle économique des médias grand public reste en lambeaux alors que les plateformes numériques comme Meta et Google continuent d’engloutir les dollars publicitaires.