(Photo: La Presse Canadienne)
Environ 9 000 employés de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) se préparent à déclencher une grève du zèle, vendredi, à travers tout le pays, et le syndicat prévient les voyageurs qu’ils devraient alors s’attendre à de longues files d’attente aux postes frontaliers et aux aéroports.
L’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) et son Syndicat des douanes et de l’immigration ont indiqué mercredi qu’ils avaient signifié un avis de débrayage au gouvernement mardi et qu’ils préparaient maintenant leurs membres à une grève du zèle vendredi.
Si une entente n’intervient pas d’ici vendredi à 6 h, le syndicat a indiqué que ses membres entameraient une grève du zèle «dans tous les aéroports canadiens, aux postes frontaliers terrestres, aux points d’entrée commerciaux, aux établissements postaux et à l’administration centrale».
«Ce n’est vraiment pas ce qu’on espérait, mais on a épuisé tous nos recours pour conclure une entente juste et équitable avec le gouvernement», a indiqué dans un communiqué Chris Aylward, président national de l’AFPC.
«Pendant les pourparlers, le Conseil du Trésor et l’ASFC étaient très clairs: ils n’étaient pas prêts à régler d’importants problèmes au sein du milieu de travail», a-t-il ajouté.
L’Agence des services frontaliers n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires, mercredi.
Les Américains arrivent
Ces moyens de pression surviennent alors que le Canada se prépare à autoriser, à compter du 9 août, les Américains entièrement vaccinés à entrer au pays sans avoir à se mettre en quarantaine. De même, le Canada ouvrira ses frontières le 7 septembre aux voyageurs d’autres pays qui seront adéquatement immunisés.
Le Syndicat des douanes et de l’immigration représente 5 500 agents des services frontaliers, 2 000 employés au siège social et d’autres travailleurs, notamment dans les installations de Postes Canada.
Les membres du syndicat sont sans contrat de travail depuis environ trois ans. Le syndicat souhaite obtenir pour ses membres de meilleures protections qui, selon lui, rendraient leurs conditions similaires à celles du reste du personnel chargé de l’application de la loi à travers le Canada et s’attaqueraient à une culture de travail «toxique».
Les membres du syndicat ont voté le mois dernier pour déclencher la grève dès vendredi si les deux parties ne parviennent pas à un accord, ce qui a incité la partie patronale à accepter de retourner à la table de négociation.
Le syndicat a déclaré qu’une commission de l’intérêt public, qui a été formée lorsque les deux parties en sont arrivées à une impasse, a défini une série de mesures à la fin juillet que les deux parties devraient explorer à l’avenir.
Ces mesures, a déclaré le syndicat, comprennent l’amorce de discussions sur un droit à une pause-repas payée ouvrant droit à pension, des séances d’entraînement au maniement des armes à feu rémunérées, une indemnité de conditionnement physique pour les agents et de nouvelles protections pour le personnel concernant les mesures disciplinaires.
Le syndicat a également déclaré que le rapport de la commission encourageait les parties à négocier des droits plus élargis liés à l’ancienneté en ce qui concerne l’établissement des horaires, des paramètres concernant le travail des étudiants, des dispositions qui assurent que les agentes et agents ne travaillent pas seuls et une rationalisation de la procédure de règlement des griefs.
« Nous avons servi la population canadienne tout au long de la pandémie, assurant la sécurité de nos frontières, faisant le dépistage des voyageurs et traitant les cargaisons de vaccins», a indiqué Mark Weber, président national du Syndicat des douanes et de l’immigration. C’est le temps que le gouvernement s’occupe de nos membres. »