L’économie américaine a ralenti au 4T avec une croissance de 2,9%
La Presse Canadienne|Publié le 26 janvier 2023L’économie a été stimulée au dernier trimestre par la résilience des dépenses de consommation et le réapprovisionnement des stocks par les entreprises. (Photo: La Presse Canadienne)
Washington — L’économie américaine a progressé à un rythme annuel de 2,9% pendant le trimestre d’octobre à décembre, terminant 2022 avec un certain élan malgré la pression des taux d’intérêt élevés et les craintes généralisées d’une récession imminente.
L’estimation publiée jeudi par le département du Commerce a montré que le produit intérieur brut du pays, la mesure la plus large de la production économique, avait ralenti au dernier trimestre par rapport au taux de croissance annuel de 3,2% qu’il avait affiché de juillet à septembre. La plupart des économistes pensent que l’économie ralentira davantage au cours du trimestre en cours et glissera vers au moins une légère récession d’ici le milieu de l’année.
L’économie a été stimulée au dernier trimestre par la résilience des dépenses de consommation et le réapprovisionnement des stocks par les entreprises. Les dépenses du gouvernement fédéral ont également contribué à augmenter le PIB. Mais avec des taux hypothécaires plus élevés qui ont sapé l’immobilier résidentiel, l’investissement dans le logement a chuté à un taux annuel de 27% pour un deuxième trimestre consécutif.
Pour l’ensemble de 2022, le PIB américain a augmenté de 2,1% après avoir augmenté de 5,9% en 2021.
Le ralentissement attendu de l’économie dans les mois à venir est une conséquence voulue de la série dynamique de hausses de taux de la Réserve fédérale. Les hausses de la Fed visent à réduire la croissance, à refroidir les dépenses et à écraser le pire épisode d’inflation en quatre décennies. L’an dernier, la banque centrale a relevé sept fois son taux directeur. Elle devrait le faire à nouveau la semaine prochaine, mais cette fois dans une moindre mesure.
La résilience du marché du travail américain a été une surprise majeure. L’année dernière, les employeurs ont ajouté 4,5 millions d’emplois, juste derrière les 6,7 millions qui ont été ajoutés en 2021, un sommet dans les registres gouvernementaux, qui remontent jusqu’à 1940. Et le taux de chômage du mois dernier, qui s’est établi à 3,5%, correspondait à un creux de 53 ans.