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Le taux de chômage reste à 5,7% au Québec en août

La Presse Canadienne|Mis à jour le 06 septembre 2024

Le taux de chômage reste à 5,7% au Québec en août

Dans l'ensemble, l'économie canadienne a ajouté un modeste 22 000 emplois en août, ce qui est inférieur au rythme de croissance démographique. (Photo: La Presse Canadienne/Nathan Denette)

Ottawa — Le taux de chômage a atteint son niveau le plus élevé depuis mai 2017 le mois dernier au Canada, à l’exception de la période pandémique de 2020 et 2021, alors qu’il s’est élevé à 6,6%, en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à juillet.

Alors que le marché du travail continue de faiblir sous le poids des taux d’intérêt élevés, les étudiants et les immigrants récents en subissent une grande partie des conséquences, selon Statistique Canada.
Les nouveaux immigrants n’ont pas vu leur salaire augmenter au cours de la dernière année, malgré les augmentations importantes dont ont bénéficié d’autres travailleurs.

Dans l’ensemble, le salaire horaire moyen en août a augmenté de 5% par rapport à l’année précédente, pour atteindre 35,16$.

Toutefois, le salaire horaire moyen des personnes arrivées au Canada au cours des cinq dernières années a diminué de 1,3 % sur une base annuelle.

Les immigrants récents désignent les personnes ayant un statut d’immigrant ou la résidence permanente et n’incluent pas les résidents non permanents tels que les étudiants internationaux et les travailleurs migrants.

Entre-temps, les immigrants plus établis ont vu leur salaire horaire moyen augmenter de 6,3 %. Les salaires des travailleurs nés au Canada ont augmenté de 6 % au cours de cette période.

Les étudiants qui retournent aux études à l’automne ont également été confrontés à un marché du travail particulièrement difficile cet été. Leur taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis l’été 2012, sans compter l’été pandémique de 2020.

Entre mai et août, le taux de chômage des étudiants était de 16,7 % en moyenne, contre 12,9 % l’année dernière.

«Une grande partie de l’augmentation du taux de chômage à ce jour est due à des recherches d’emploi plus longues pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail (en particulier les étudiants), mais les licenciements augmentent également sous la surface», a écrit Nathan Janzen, économiste en chef adjoint de RBC, dans une note client.

Le marché de l’emploi d’été a été encore plus difficile pour les étudiants noirs, chinois et sud-asiatiques, qui ont fait face à des taux de chômage considérablement plus élevés.

Les étudiants noirs ont enregistré le taux de chômage le plus élevé, soit 29,5 %, en hausse de 10,1 % par rapport à l’été 2023.


Peu de nouveaux emplois


Dans l’ensemble, l’économie canadienne a ajouté un modeste 22 000 emplois, ce qui est inférieur au rythme de la croissance démographique.

En août, l’emploi a augmenté dans les services d’enseignement, dans les soins de santé et l’assistance sociale, ainsi que dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail.

Pendant ce temps, il a diminué dans les «autres services», dans les services professionnels, scientifiques et techniques, dans les services publics et dans les ressources naturelles.

La hausse du taux de chômage est annoncée quelques jours après que la Banque du Canada a abaissé son taux directeur pour une troisième fois de suite et a laissé entendre que d’autres baisses seraient probablement à venir.

Le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, a mentionné à plusieurs reprises que la banque souhaite voir une reprise de la croissance économique, reconnaissant que le marché du travail a considérablement ralenti.

La recherche d’emploi étant devenue plus difficile, le nombre de chômeurs est passé à 1,5 million en août, soit une hausse de 22,9 % par rapport au même mois l’année dernière.

Parmi les personnes qui étaient au chômage en juillet, 16,7 % ont repris le travail en août, une proportion plus faible qu’en août 2023.

Au Québec, le taux de chômage s’est maintenu à 5,7 % pour un troisième mois consécutif. Il a cependant augmenté tant à Montréal, de 6,5 % en juillet à 6,8 % en août, qu’à Québec, de 3,8 % en juillet à 4,0 % en août.