Le stratège numérique de BRP fait du hors-piste

Offert par Les Affaires


Édition du 10 Mars 2021

Le stratège numérique de BRP fait du hors-piste

Offert par Les Affaires


Édition du 10 Mars 2021

Par Catherine Charron

Matyas Gabor (Photo: courtoisie)

Depuis près de trois ans, Matyas Gabor travaille à la mise en place d’une nouvelle identité que BRP souhaite établir. À l’issue de cette transformation entamée en 2016, le spécialiste du véhicule récréatif sera plus qu’un constructeur: il sera synonyme d’expérience «avant, pendant et après l’excursion».

«L’expérience numérique doit être l’extension de cette nouvelle philosophie», raconte celui qui la chapeaute. Matyas Gabor interprète sa récente nomination à titre de VP à l’expérience client numérique comme un gage de confiance de la direction en la démarche de ce plan stratégique. Lui et son équipe, qu’il souhaite voir croître d’une trentaine d’employés, revêtent plusieurs chapeaux. Il est à la fois un éducateur interne, un facilitateur de la transformation, un visionnaire et un stratège, afin de «comprendre le besoin d’affaires et de le traduire en occasion numérique».

Une première grande étape a d’ailleurs été franchie en 2020, avec le déploiement de 180 sites web partout sur le globe et de quatre sites transactionnels pour les marques Ski-Doo, Sea-Doo, Can-Am sur route et Can-Am hors-route. Pour l’instant, BRP ne vend sur ces plateformes que des pièces, des accessoires et des vêtements. «La question, c’est “Que peut-on faire en ligne pour agrémenter l’expérience d’achat ?”»explique le cofondateur et ancien directeur de l’agence Deloitte Digital, à Montréal.

Témoins de l’évolution des habitudes de magasinage de leurs consommateurs en 2020, Matyas Gabor et son équipe travaillent à connecter d’un bout à l’autre le parcours afin d’éliminer toute friction. Le nouveau catalogue virtuel de Ski-Doo, qui permet de s’immerger dans une salle d’exposition d’un concessionnaire, en est un bon exemple.

«Ce ne sont pas des technologies qui sont innovantes, mais elles permettent de vivre une expérience à des années-lumière de ce qu’on observait avant dans le milieu.»

La pandémie n’a fait qu’accélérer l’évolution de cette transformation marketing. «Il y a eu un alignement des planètes, où on a compris que le numérique était nécessaire. S’il n’y avait pas eu ça, si le besoin [des clients] n’était pas là, il n’y aurait pas eu de raison de le faire», croit Matyas Gabor.

L’application BRP Go !, conçue pour son emblématique véhicule hivernal, est un peu la consécration de cette démarche. «C’est un parcours d’unification de l’expérience. Quand tu penses aux endroits où tu peux utiliser [le Ski-Doo], tu penses entre autres à la navigation. Peut-on aider une personne à avoir une expérience plus sécuritaire et fun en lui faisant découvrir de nouveaux endroits qu’elle n’aurait jamais imaginés ?»explique Matyas Gabor. L’application plaît aux amateurs de véhicules récréatifs. Le VP à l’expérience client numérique est encore surpris que depuis son lancement, en novembre, l’application ait été téléchargée 40 000 fois, et que 4500 personnes l’utilisent toutes les semaines.

Bien qu’elle ne soit accessible, à l’heure actuelle, qu’à une partie des motoneigistes nord-américains, BRP souhaite étendre sa couverture à l’ensemble de la planète. Lorsqu’elle sera complètement optimisée, l’application inclura les autres véhicules récréatifs de la marque, pour lesquels un besoin réel existe.

L’optimisation en continu est d’ailleurs l’un des grands chantiers de Matyas Gabor. Ayant surtout planché en silo sur les fondations de cette expérience numérique, il doit maintenant travailler à unifier «chacun des éléments, afin de créer une expérience globale et homogène et de qualité premium pour le consommateur».

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.