Aux yeux de la nouvelle PDG du Palais des congrès de Montréal, Emmanuelle Legault, ce centre de conférences doit être bien plus qu’un lieu où affluent des congressistes. «Il doit devenir un centre névralgique pour tout Montréal», affirme-t-elle en entrevue avec Les Affaires. Depuis son entrée en fonction au début du mois d’août 2021, Emmanuelle Legault a pris le temps d’écouter non seulement ses équipes, mais aussi la communauté qui gravite autour du Palais des congrès afin de comprendre de quelles manières l’endroit influe sur son environnement.
Préférant parler d’occasions plutôt que de défis, elle imprégnera chaque pied carré du 1001, place Jean-Paul-Riopelle de la fibre montréalaise. «Nous sommes reconnus pour notre créativité, notre dynamisme, notre culture et nos événements, notre accueil légendaire ainsi que notre avant-gardisme dans plusieurs secteurs», énumère la PDG, et c’est ce qu’elle souhaite faire transparaître.
Pour ce faire, Emmanuelle Legault compte donc collaborer avec la communauté d’affaires de la métropole, ses partenaires, mais aussi ses voisins du quartier chinois, du Quartier des spectacles et du Vieux-Montréal pour «créer une émotion dès qu’on franchit les portes du Palais». C’est d’abord dans la zone commerciale que l’on pourra observer les efforts de l’ancienne vice-présidente marketing et stratégie de Tourisme Montréal et de son équipe.
La sortie de la crise ne sera pas synonyme de relâchement pour l’équipe du Palais, qui aurait très bien pu faire comme ses comparses un peu partout sur le globe, lesquels ont jeté l’éponge au cours de la pandémie, affirme Emmanuelle Legault. Ses manches sont toujours retroussées, et elle continuera d’accompagner ses clients dans cette métamorphose de l’industrie, forte de ses investissements dans sept studios d’enregistrement et de l’organisation de 165 événements locaux dans la dernière année.
En plus de développer des ententes avec ses homologues internationaux et d’affûter ses compétences en gestion d’événements hybrides où hygiène et écoresponsabilité seront de mise, le Palais des congrès usera aussi davantage des données qu’il collecte afin de mieux cerner les besoins de ses congressistes.
Ayant fait preuve d’une grande résilience au cours des 18 derniers mois, ce lieu de rencontre et sa nouvelle PDG poursuivront dans la même veine afin de contribuer à la relance économique de la métropole. «J’ai toujours pensé qu’il était préférable de rêver, d’imaginer et de repousser les frontières pour innover. Je n’ai pas peur d’essayer, de me tromper, et de me reprendre», assure Emmanuelle Legault. Son pari semble rapporter, car déjà, le taux d’occupation de l’établissement au cours des trois prochaines années sera de 120 %, où plus de 85 000 congressistes — dont 65 000 de l’étranger — fouleront le sol d’un endroit où rayonnera le nec plus ultra montréalais.