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Le pétrole continue de remonter

AFP|Publié le 18 juillet 2022

Le pétrole continue de remonter

Durant la semaine achevée le 3 juin, les stocks d'or noir se sont accrus de 2,1 millions de barils en net, alors que les analystes attendaient une diminution de 2,5 millions, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). (Photo: 123RF)

New York —Les cours du pétrole ont enregistré lundi leur troisième séance de hausse consécutive, sur un marché qui n’a reçu aucun soulagement de la visite du président américain Joe Biden au Moyen-Orient et craint l’arrêt prolongé des exportations de gaz russe vers l’Europe.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a gagné 5,05%, pour clôturer à 106,27$.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en août, a lui pris 5,13%, à 102,60$, clôturant au-dessus de 100$ pour la première fois depuis une semaine.

«Les prix du brut sont revenus à leur place, au-dessus de 100$ le baril, après que le voyage du président Biden au Moyen-Orient n’a débouché sur aucun engagement», a observé, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a indiqué lundi que le sujet du pétrole n’avait même pas été évoqué lors du sommet qui a réuni, samedi, Joe Biden et les dirigeants de plusieurs pays arabes, à Jeddah.

«Comme prévu, le président Biden n’a rien accompli, à part de se ridiculiser, lui et les États unis, devant les Saoudiens», a commenté Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a bien, néanmoins, mentionné le pétrole dans un discours, laissant entendre que le royaume ne pourrait pas relever significativement sa production, à court ou long terme.

Selon lui, l’Arabie saoudite table sur 13 millions de barils par jour d’ici 2027, contre 12 aujourd’hui, mais ne pourra pas aller au-delà, faute de capacités suffisantes, selon des propos rapportés par l’agence saoudienne SPA.

«On a eu une correction qui nous a fait descendre sous 100$ le baril», en grande partie liée à la peur d’une récession et d’une chute de la demande, «mais maintenant, on revient à la réalité, et rien n’a changé», selon Stephen Schork.

La demande reste forte et l’offre toujours contrainte par la guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie.

Selon l’agence Reuters, le géant Gazprom s’est déclaré en situation de force majeure auprès d’un client, ce qui signifie qu’il indique ne pouvoir honorer ses engagements de livraison de gaz du fait de circonstances exceptionnelles.

La nouvelle a encore fait monter d’un cran la tension autour du gazoduc Nord Stream, principal pourvoyeur de gaz naturel à l’Europe, actuellement arrêté pour maintenance et dont le fonctionnement devait théoriquement reprendre jeudi.

«À mesure que l’été défile et qu’on approche de l’automne, il semble que l’arrivée d’une crise [énergétique majeure] ne soit qu’une question de temps», a estimé, dans une note, Vladimir Petrov, de Rystad Energy.