Le gel des loyers en 2021 est réclamé par un organisme
La Presse Canadienne|Publié le 20 janvier 2021Le RCLALQ somme Québec d'agir pour donner un répit aux locataires durement affectés par la crise sanitaire.
Un gel des loyers résidentiels au Québec pour l’année en cours est réclamé par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).
L’organisme croit que la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, doit agir en ce sens sans délai afin de donner un répit aux ménages locataires durement affectés par la crise du logement et la crise sanitaire qui perdurent.
Le RCLALQ dit avoir réalisé récemment une étude démontrant que le loyer moyen d’un 4 ½ à louer au Québec est de 1032 $ alors que pour un logement de trois chambres et plus, il faut s’attendre à débourser 1300 $ chaque mois.
Maxime Roy-Allard, porte-parole du RCLALQ, affirme que ces coûts sont complètement irréalistes pour les ménages à faibles revenus, surtout dans le contexte actuel où plusieurs d’entre eux ont subi des pertes de revenu dans les derniers mois.
L’organisme rappelle que l’immobilier n’a pas ralenti malgré la pandémie et qu’il y a eu surenchère dans plusieurs secteurs. Le RCLALQ observe que plus les immeubles sont payés cher, plus les propriétaires tentent d’augmenter rapidement les loyers.
Maxime Roy-Allard affirme qu’il y a eu dans la dernière année une très forte croissance des demandes visant l’éviction de locataires, surtout de la part de nouveaux propriétaires envers des locataires qui habitaient leur logement depuis longtemps. Jugeant les loyers trop bas, ils expulsent les locataires pour augmenter abusivement les loyers, selon le porte-parole du RCLALQ qui croit qu’un gel des loyers permettrait de contrecarrer immédiatement ces tactiques malhonnêtes.
Il ajoute que les indices d’estimation de loyer, dont la publication par le Tribunal administratif du logement (TAL) est imminente, aident les locataires à évaluer la hausse demandée par leur propriétaire, mais qu’ils n’obligent aucunement les propriétaires à s’y conformer. Le fardeau du refus de la hausse de loyer repose donc entièrement sur les épaules des locataires.
Le RCLALQ rappelle qu’une hausse de loyer abusive demeure légale si elle n’est pas refusée par le locataire. Or, il s’agit d’un droit qui est peu revendiqué, soit par méconnaissance, soit par crainte de subir les représailles du propriétaire, selon l’organisme, qui croit que pour freiner un tel phénomène en attendant l’introduction d’un contrôle des loyers, un gel des hausses pour 2021 est nécessaire.