(Photo: Denis Lalonde)

Estimant que la poussière est «retombée» dans le dossier du maintien des sièges sociaux au Québec, le Fonds de solidarité FTQ estime qu'il est temps de relancer les discussions sur cet enjeu.

Après une année marquée par les ventes de Rona à l'Américaine Lowe's et des rôtisseries Saint-Hubert à l'Ontarienne Cara, le président et chef de la direction du Fonds, Gaétan Morin, estime que le temps est venu d'interpeller les gestionnaires et les investisseurs particuliers au sujet de l'importance de s'éloigner des stratégies à court terme lorsqu'ils détiennent des actions de sociétés québécoises.

En lançant un autre appel à la mobilisation des capitaux, lundi, devant le Cercle canadien de Montréal, M. Morin a dit qu'une approche d'investissement sur un plus long horizon permettrait aux entreprises locales de se développer sur des assises solides.

Si les compagnies québécoises réalisent plus d'acquisitions à l'étranger que l'inverse, la diminution de sièges sociaux au Québec demeure «préoccupante», a souligné le président du fonds de travailleurs. 

De 2012 à 2014, selon Statistique Canada, le nombre de sièges sociaux établis dans la province est passé de 577 à 568.

En raison de la popularité grandissante d'instruments financiers comme les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse au cours des 30 dernières années, la robotisation des transactions a presque fait disparaître le sentiment, pour les investisseurs, d'être propriétaires d'une entreprises, a déploré M. Morin.

Il croit également que le Québec doit demander des changements aux autorités pancanadiennes en valeurs mobilières afin de mieux outiller les conseils d'administration pour leur permettre de repousser des offres hostiles.