Le Fonds de solidarité FTQ veut doubler ses investissements au Québec

Publié le 22/04/2016 à 13:23

Le Fonds de solidarité FTQ veut doubler ses investissements au Québec

Publié le 22/04/2016 à 13:23

Par La Presse Canadienne

Gaétan Morin. (Photo: Jérôme Lavallée)

Le Fonds de solidarité FTQ consacrera 500 millions $ pour acheter des blocs d'actions de sociétés québécoises en Bourse dans l'espoir de stimuler la mobilisation des capitaux.

Cela fait partie des nouvelles orientations dévoilées vendredi par l'investisseur institutionnel, qui prévoit aussi investir 400 millions $ dans des infrastructures "socio-économiques" comme des écoles et des résidences pour étudiants.

Au total, le Fonds prévoit injecter 1,4 milliard $ de plus dans l'économie du Québec d'ici 2020. Cela fera pratiquement doubler, à 3 milliards $, la taille de ses investissements dans la province.

Sans avoir la prétention d'être capable de bloquer à lui seul une offre étrangère, le Fonds de solidarité dit vouloir faire sa part dans le dossier du maintien des sièges sociaux au Québec.

"Il faut s'assurer d'avoir les outils de gouvernance appropriés pour conserver ces entreprises", a expliqué son président et chef de la direction, Gaétan Morin, en marge de sa présentation devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

La question de la protection des sièges sociaux a souvent fait les manchettes au cours des derniers mois depuis les ventes de Rona (TSX:RON) au géant américain Lowe's et de Groupe St-Hubert à la société ontarienne Cara (TSX:CAO).

L'actionnaire de contrôle d'Alimentation Couche-Tard (TSX:ATD.B), Alain Bouchard, en a rajouté cette semaine en évoquant la potentielle vente de la multinationale québécoise sans le maintien à long terme des actions multivotantes.

Prudent, M. Morin n'a pas voulu dire si le Fonds allait investir dans l'entreprise établie à Laval, affirmant qu'une liste de veille actuellement en préparation était presque complète.

"Nous avons posé des tamis pour (identifier) où étaient les entreprises les plus sensibles et vulnérables, a-t-il dit. Nous sommes partis de l'ensemble des sociétés québécoises."

Une vingtaine d'entreprises figurent sur cette liste, dont les noms n'ont pas encore été dévoilés.

En ce qui a trait aux infrastructures, les investissements seront assurés par le Fonds immobilier ainsi qu'un promoteur privé local, qui seront propriétaires de l'actif. Les baux varieront entre 25 et 30 ans.

Contrairement aux partenariats publics-privés, ce sont les villes, les commissions scolaires et les locataires qui devront assumer la responsabilité de l'entretien quotidien des actifs.

"Nous n'avons pas la prétention de régler tous les problèmes en matière d'infrastructures", a répété le dirigeant du Fonds de solidarité.

Dans son allocution, M. Morin a donné comme exemple la construction d'une école dans le quartier montréalais de Griffintown, qui attire notamment des jeunes sur le point de fonder des familles.

Une fois le bail terminé, le Fonds et ses partenaires privés demeureront propriétaires de l'actif, ce qui, a convenu M. Morin, représente un risque puisqu'il faudra redévelopper l'immeuble.

Cela pourrait donner lieu à des conversions.

"Il faudra le faire, parce que nous serons propriétaires de l'actif, a affirmé le grand patron du Fonds de solidarité. On doit continuer à avoir un retour sur investissement."

Le président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc, a dit s'attendre à ce que de tels projets se réalisent à Montréal, mais a concédé que la plupart risquent de se concrétiser dans d'autres régions où la croissance est plus marquée.

Le reste des investissements, dont les sommes n'ont pas été ventilées, se feront dans quatre secteurs qualifiés de "pôles d'excellence", soit l'aérospatiale, les sciences de la vie, l'agroalimentaire ainsi que les produits forestiers.

Afin financer ses ambitions, le Fonds vendra pour 900 millions $ d'actions et d'obligations détenues sur les marchés internationaux. Le reste de la somme proviendra des rentrées courantes de fonds.

L'investisseur institutionnel profite également du rétablissement du crédit d'impôt de 15 pour cent relatif à un fonds de travailleurs, une mesure confirmée dans le dernier budget fédéral.

Cela a eu un effet sur les nouvelles demandes de retenues sur les salaires effectuées par les cotisants au Fonds, qui ont bondi de 61 pour cent depuis le début de l'année. Seulement en mars, l'augmentation a été de 116 pour cent.

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