Les provinces et territoires demandent d’une seule voix, depuis plus de deux ans, une hausse des transferts fédéraux en santé. (Photo: La Presse Canadienne)
Le gouvernement fédéral allouera 2 milliards de dollars (G$) supplémentaires aux provinces dans le but de les aider à faire face aux retards accumulés durant la pandémie dans les interventions chirurgicales.
«Ces délais n’ont pas seulement un impact sur la santé des gensà court et à long terme. Ils ont un impact aussi sur le stress des familles et de leurs proches (ainsi que sur celui) de notre personnel de la santé qui est au front», a déclaré vendredi le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, en point de presse à l’Université d’Ottawa.
Il a précisé que cette enveloppe supplémentaire sera injectée comme un paiement unique et s’ajoutera au versement de 4 G$ annoncé environ un an plus tôt.
Le ministre a décrit ces fonds alloués comme «un premier pas significatif sur la voie pour répondre aux enjeux majeurs en matière de santé » et en a profité pour énoncer cinq domaines de priorités à ce chapitre.
Parmi ceux-ci, il a mentionné la santé mentale, l’accès à des soins de première ligne et la disponibilité des soins virtuels.
Le ministre a insisté sur le fait que les patients et les Canadiens veulent des « résultats » plutôt qu’une « guerre de chiffres contre-productive ». « Ces débats fiscaux et financiers sont toujours stériles », a ajouté Jean-Yves Duclos.
Les provinces et territoires demandent d’une seule voix, depuis plus de deux ans, une hausse des transferts fédéraux en santé pour faire passer la contribution d’Ottawa de 22% à 35%.
Québec n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler en réagissant à l’annonce de vendredi. «Il s’agit d’une demande unanime de l’Assemblée nationale et de l’ensemble des premiers ministres. Le Québec a l’expertise pour s’occuper de son réseau de la santé», a soutenu la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, dans une déclaration transmise par courriel.
Questionné à savoir si les cinq priorités équivalent à des conditions pour des investissements à venir, le ministre Duclos a répondu que le fédéral a certainement l’intention de respecter les champs de compétence des provinces même s’il se penche sur les « résultats ».
«Le gouvernement canadien ne peut pas prétendre et ne voudra jamais essayer de microgérer les services de santé à l’échelle des provinces et des territoires», a-t-il assuré.
Il a répété à plusieurs reprises durant le point de presse que les cinq priorités mentionnées sont des éléments «sur lesquels tout le monde s’entend»