Le dollar américain a touché un nouveau plus bas depuis juin 2018 face à l'euro jeudi.
Le dollar a touché un nouveau plus bas depuis juin 2018 face à l’euro jeudi, fragilisé par l’entrée officielle en récession des États-Unis.
Vers 15H30 GMT, l’euro montait de 0,40% face au billet vert, à 1,1839 dollar. Il a touché un plus haut en plus de deux ans quelques minutes auparavant, à 1,1844 dollar.
Les États-Unis sont officiellement entrés en récession, le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale ayant accusé une baisse historique de 32,9% au deuxième trimestre, en rythme annualisé, sous l’effet de la pandémie de COVID-19, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi.
Par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière, la baisse est de 9,5%, comparable à ce que connaissent les pays de la zone euro.
Le PIB allemand s’est en effet contracté de 10,1% entre avril et juin, selon les chiffres publiés jeudi par l’Office fédéral des statistiques Destatis.
«Bien que les perspectives européennes semblent meilleures qu’aux États-Unis, ce chiffre nous rappelle de manière brutale que la route vers une reprise complète va sans doute être longue et sinueuse», note Joe Manimbo de Western Union.
Le dollar a également pâti jeudi d’un tweet de Donald Trump, qui a suggéré pour la première fois de reporter l’élection présidentielle de novembre, évoquant sans la moindre preuve des risques de fraude liés à la pandémie de COVID-19.
Le locataire de la Maison Blanche n’a toutefois pas le pouvoir constitutionnel de décréter une telle mesure.
Le billet vert s’était affiché en hausse face à l’euro pendant la séance européenne au lendemain de la décision de la Réserve fédérale de maintenir ses taux directeurs inchangés, dans une fourchette de 0% à 0,25%.
«La décision de la Fed de garder des munitions pendant qu’elle évalue les dernières données économiques n’a pas pesé de manière significative sur le sentiment des investisseurs par rapport au dollar», a noté M. Manimbo.