«Le dollar chute après des gains marqués la séance précédente», remarque Fiona Cincotta, analyste chez City index, un rebond mercredi qui suivait lui-même plusieurs séances de recul. (Photo: 123RF)
Londres — Le dollar américain plongeait à nouveau jeudi, plombé par des indicateurs peu encourageants aux États-Unis, le marché peinant à se positionner sur un billet vert qui a atteint des niveaux records ces dernières semaines.
Vers 10h05, heure du Québec, la livre britannique prenait 1,32% à 1,2505 dollar américain.
L’euro gagnait quant à lui 1% à 1,0569 $ US, et le franc suisse 1,71% à 0,9716 franc suisse pour un dollar.
«Le dollar chute après des gains marqués la séance précédente», remarque Fiona Cincotta, analyste chez City index, un rebond mercredi qui suivait lui-même plusieurs séances de recul.
L’indice mesurant l’activité manufacturière de la région de Philadelphie, dans le nord-est des États-Unis, est tombé en mai à son plus bas niveau depuis mai 2020, tandis que des données hebdomadaires font état d’une hausse du nombre de demandeurs d’emploi la semaine dernière.
Le dollar tire sa force ces dernières semaines de la volonté de la Réserve fédérale américaine (Fed) de remonter ses taux rapidement pour limiter l’inflation, mais sans étouffer la croissance.
Des signes de faiblesse de l’économie américaine pèsent donc sur le billet vert.
En zone euro, des responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont commencé à préparer le terrain pour une hausse des taux cet été, alors que l’inflation en avril (+7,4% sur un an) reste nettement au-dessus de son objectif de 2%.
Le patron de la Banque centrale de Finlande Olli Rehn a ainsi affirmé mercredi que le taux de la BCE devait redevenir positif «dès que possible».
«Il y a beaucoup de grandes déclarations, mais il est temps d’agir», tranche Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Malgré leur performance du jour, l’euro reste en baisse de 7% depuis le début de l’année face au billet vert (-7,5% pour la livre).
Au Royaume-Uni, «La Banque d’Angleterre (BoE) fait face au dilemme de privilégier soit la lutte contre l’inflation soit le soutien à la croissance», commentent les analystes de UniCredit.
«Une BoE qui s’occuperait plus des inquiétudes sur la croissance pourrait peser sur la livre dans le futur», malgré son niveau déjà bas face au dollar.