Le couperet tombe chez Cogeco, La Presse sabre les salaires
La Presse Canadienne|Publié le 26 mars 2020Ces mauvaises nouvelles s’ajoutent à la réorganisation annoncée cette semaine par six quotidiens régionaux de GCM.
Les turbulences économiques provoquées par la pandémie de la COVID-19 continuent de secouer les médias québécois, alors que le couperet tombe chez Cogeco Media et que le quotidien La Presse réduit le salaire de ses syndiqués et cadres.
Chez Cogeco Media, qui exploite un réseau de 23 stations radiophoniques au Québec et en Ontario, on mettra 130 personnes à pied — environ 25 % de l’effectif total. Annoncée jeudi, la décision est attribuable à la chute des revenus publicitaires.
Du côté de La Presse, la diminution salariale sera de l’ordre de 10 % pour les syndiqués et cadres jusqu’en 2021, mais on n’abolira toutefois pas de postes.
Ces mauvaises nouvelles s’ajoutent à la réorganisation annoncée cette semaine par la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i), qui avait repris les six quotidiens régionaux du Groupe Capitales médias. Citant également une érosion des revenus publicitaires, le groupe avait décidé de suspendre la publication des éditions imprimées de tous ses journaux en semaine, ce qui entraîne 143 mises à pied temporaires.
Mercredi, le gouvernement Trudeau avait annoncé l’octroi d’une aide financière aux organisations médiatiques.
Elle doit notamment prendre la forme d’une campagne nationale de sensibilisation sur la COVID-19 dans les médias canadiens, tout en accélérant le processus menant vers des crédits d’impôt longtemps promis aux journaux canadiens, durement affectés par la perte de revenus publicitaires dans un contexte de pandémie de la COVID-19.