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Le Conference Board du Canada réduit sa prévision de croissance

La Presse Canadienne|Publié le 06 octobre 2021

Le Conference Board du Canada réduit sa prévision de croissance

Les prévisions de croissance du Conference Board pour 2022 sont restées inchangées à 4,4%. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Le Conference Board du Canada a réduit ses prévisions de croissance économique pour l’année en cours, dans la foulée de la contraction observée au deuxième trimestre.

Le groupe d’étude s’attend désormais à ce que le produit intérieur brut réel du Canada affiche une croissance de 5,1% en 2021, alors qu’il visait dans ses prévisions de juillet une croissance de 6, %. 

Les prévisions de croissance du Conference Board pour 2022 sont restées inchangées à 4,4%. 

Cependant, le groupe indique que la croissance économique devrait ralentir vers la fin de l’année prochaine. Cela devrait se traduire par des gains annuels de 1,6% à 1,7% pour l’année 2023 et les suivantes, à mesure que l’effet des mesures de relance économique s’estompera. 

 « Les niveaux sans précédent de mesures de relance pour la pandémie s’assouplissent alors que les restrictions de distanciation sociale ont largement été levées à travers le Canada, mais le surendettement reste un problème à long terme», a observé le directeur des prévisions économiques du Conference Board, Ted Mallett.

«Ces mesures critiques ont conduit à un déficit fédéral de 228 milliards $ en 2020. Même si un rebond des revenus et l’assouplissement de certaines mesures de soutien importantes ont conduit à une amélioration du déficit cette année, le gouvernement fédéral a massivement augmenté sa dette en seulement deux ans.»

Selon le rapport du Conference Board, la croissance de cette année et la suivante prendront forme à mesure que les consommateurs puiseront dans leurs économies pour dépenser.

La hausse des prix du pétrole devrait également favoriser la reprise dans le secteur pétrolier.

Cependant, la distribution de vaccins reste difficile dans de nombreux autres pays, ce qui a pour effet d’amoindrir la demande pour les produits agricoles, miniers, manufacturiers et énergétiques canadiens.

La propagation du variant Delta, même dans les pays à taux de vaccination élevé, reste le plus grand risque pour les perspectives de l’économie mondiale, a estimé le Conference Board.

Statistique Canada a indiqué en août que l’économie canadienne s’était contractée à un taux annualisé de 1,1% au deuxième trimestre, sa pire performance trimestrielle depuis le début de la pandémie. 

L’agence fédérale a également précisé que son estimation initiale pour juillet montrait une contraction de 0,4% pour le mois.