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Le Bureau de la concurrence enquête sur Léon et sa filiale Brick

La Presse Canadienne|Mis à jour le 20 novembre 2024

Le Bureau de la concurrence enquête sur Léon et sa filiale Brick

Le détaillant affirme coopérer à l'enquête.

Le Bureau de la concurrence a obtenu une ordonnance du tribunal dans le cadre d’une enquête visant à déterminer si Léon et sa filiale Brick ont commercialisé leurs produits de manière trompeuse.

Il a déclaré mercredi que l’enquête en cours sur les détaillants de meubles canadiens portait sur trois types de pratiques commerciales. 

La première consiste à annoncer des offres particulières sans préciser le montant du rabais ou à utiliser des couleurs différentes de police de caractère pour faire croire aux clients qu’ils profitent d’une aubaine.

La deuxième consiste à gonfler les prix habituels lors de l’annonce d’une promotion. 

La troisième est liée aux indices d’«urgence», qui prennent souvent la forme d’un compte à rebours ou d’un marketing «limité dans le temps» et peuvent créer de fausses impressions sur la nature d’une promotion.

Le Bureau de la concurrence n’a pas encore conclu que Léon ou Brick ont commis des actes répréhensibles, mais l’ordonnance de la Cour fédérale qu’il a obtenue lui permettra d’accéder à de nouveaux dossiers et à des informations écrites pertinentes pour son enquête, qui a commencé le 6 août.

«Normal»

Ce type d’ordonnance est «une procédure normale pour toutes les enquêtes de cette nature», ont souligné les deux détaillants dans un communiqué. 

Ils ont soutenu qu’ils s’engageaient à respecter toutes les exigences réglementaires et qu’ils coopéraient à l’enquête.

«Les deux sociétés proposent aux consommateurs des produits de qualité à des prix intéressants, ce qui constitue un excellent rapport qualité-prix», a déclaré Audrey Hyams Romoff, porte-parole de Léon et de Brick, dans un communiqué. 

«Pour renforcer leurs efforts de conformité, Léon et Brick ont établi des protocoles de longue date afin de respecter les normes publicitaires», a-t-elle ajouté.

Léon, fondée en 1909 et exploitant 85 magasins, et Brick, créée en 1971 et comptant aujourd’hui 209 magasins, sont connues pour la vente d’articles d’ameublement, de matelas, d’électronique et d’appareils électroménagers.

Les deux entreprises étaient rivales jusqu’en novembre 2012, date à laquelle Léon a payé 700 millions de dollars pour acheter Brick.

Moins d’un an plus tard, le Bureau a enquêté sur la promotion «Achetez maintenant, payez plus tard», alléguant que les clients payaient souvent plus que ce qui était annoncé.

En 2018, Léon et Brick ont conclu un règlement avec le Bureau en acceptant d’adhérer aux directives sur l’utilisation appropriée des clauses de non-responsabilité dans la publicité et la divulgation des frais associés à leurs plans de financement.

Dans le cadre du règlement, Léon et Brick ont également promis de donner 750 000 $ d’articles d’ameublement sur deux ans à des organismes de bienfaisance approuvés par l’organisme de réglementation.

Le Bureau de la concurrence a fait des dossiers de commercialisation trompeuse la pierre angulaire de son travail au cours des dernières années.

En septembre, il a remporté un procès de 38,9 millions de dollars contre le géant du cinéma Cineplex, qu’il accusait d’avoir trompé ses clients en leur imposant des frais de billetterie en ligne. Cineplex conteste aujourd’hui cette décision.

Le Bureau a également pris des mesures à l’encontre de plusieurs entreprises qui, selon lui, pratiquaient la tarification au compte-gouttes, notamment SiriusXM Canada, Discount Car & Truck Rentals et TicketNetwork. La tarification au compte-gouttes se produit lorsque les clients sont incités à faire un achat sans être pleinement informés du coût final.