La Québécoise Uni-Sélect passe aux mains de la Corporation LKQ, des États Unis

Publié le 27/02/2023 à 07:31, mis à jour le 27/02/2023 à 17:45

La Québécoise Uni-Sélect passe aux mains de la Corporation LKQ, des États Unis

Publié le 27/02/2023 à 07:31, mis à jour le 27/02/2023 à 17:45

Par La Presse Canadienne

La veille de la venue de Brian McManus le 9 mars 2021, l’action valait 11,20$. Il l’a quadruplée en deux ans. (Photo: La Presse Canadienne)

Même si des analystes se montraient optimistes quant au potentiel à moyen terme du fournisseur québécois de pièces automobiles Uni-Sélect, son grand patron estime que le prix d’achat offert par Corporation LKQ est attrayant pour les actionnaires de l’entreprise basée à Boucherville.

LKQ offre 2,8 milliards de dollars (G$), ou 48$ par action, pour mettre la main sur Uni-Sélect, ont annoncé les deux entreprises, plus tôt lundi. C’est une prime de 19,2% par rapport au cours de clôture de l’action vendredi dernier.

Si elle obtient le feu vert des autorités réglementaires, la transaction représentera l’aboutissement de la stratégie de redressement de l’entreprise québécoise. Sous la gouverne du président exécutif et chef de la direction d’Uni-Sélect, Brian McManus, entré en fonction au printemps 2021, l’action avait déjà triplé de valeur avant l’annonce de la transaction.

Après la publication des résultats la semaine dernière, Uni-Sélect était en bonne posture pour continuer sa croissance, selon les analystes qui suivaient l’entreprise. En moyenne, ils anticipaient que l’action pourrait valoir plus que le prix offert par LKQ. Leur cours cible moyen était de 51$, selon la firme Refinitiv.

Le conseil d’administration avait toutefois la «responsabilité» d’évaluer l’offre de LKQ, explique en entrevue M. McManus, qui reconnaît que l’idée de vendre l’entreprise, dont il est lui aussi actionnaire, suscite en lui des sentiments contradictoires «doux-amer». «Est-ce qu’un prix garanti à 48$ est meilleur qu’un prix supérieur dans le futur avec les risques associés? C’est la question qu’un actionnaire doit se poser. On pense que le prix est juste.»

L’offre d’achat démontre le succès du plan de redressement d’Uni-Sélect, selon M. McManus. Il ne faut cependant pas en conclure que l’action aurait progressé au même rythme par la suite. «On a été capable de récolter les fruits les plus faciles à cueillir au cours des 18 prochains mois. Oui, il y a d’autres occasions en avant de nous, mais les fruits sont un peu plus haut dans l’arbre, illustre le PDG.»

Dans les conditions actuelles, l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, affirme qu’il ne «serait pas surpris» si un autre acquéreur venait à faire monter les enchères.

L’analyste Zachary Evershed, de Financière Banque Nationale, reconnaît que certains actionnaires pourraient se demander si la direction n’est pas en train de vendre l’entreprise trop tôt dans le processus de redressement. «Nos premières conservations avec les actionnaires ont un ton généralement positif, nous ne croyons donc pas qu’il y aura une opposition significative.»

Uni-Sélect, qui a été fondée en 1968 à Boucherville, en Montérégie, est connue pour la distribution de peintures automobiles, de revêtements industriels, d’accessoires et d’autres produits automobiles destinés au marché secondaire de l’automobile. La compagnie compte plus de 5200 employés, 15 centres de distribution et plus de 400 succursales.

L’avenir d’Uni-Sélect au Québec

M. McManus estime que la transaction est bonne pour les activités québécoises d’Uni-Sélect. «Ils (LKQ) n’ont pas des opérations comme les nôtres (au Québec). Ça veut dire que notre équipe au Canada va être là et qu’ils (LKQ) vont avoir besoin de nous autres.»

Le président et chef de la direction de LKQ Corporation, Dominick Zarcone, avait d’ailleurs affirmé, dans un communiqué, que l’acquisition était une occasion pour la société américaine d’établir une présence «importante» au Québec, «y compris au siège social de Boucherville».

M. McManus ajoute que le fait que LKQ soit «un plus gros poisson» qu’Uni-Sélect pourrait apporter de nouveaux moyens à la disposition des équipes au Québec.

Le patron d’Uni-Sélect compte-t-il continuer de travailler au sein de LKQ? «Je pense que je vais faire partie des synergies», confie M. McManus en riant. Il assure qu’il restera en poste jusqu’à ce que la transaction soit complétée.

L’action d’Uni-Sélect gagnait 6,69$, ou 16,61%, à 46,97$ à la fermeture de la Bourse de Toronto.

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