La Nouvelle-Écosse enregistre un déficit de 341M$ pour 2020-2021
La Presse Canadienne|Publié le 16 septembre 2021Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse Tim Houston. (Photo: La Presse Canadienne)
Halifax — La Nouvelle-Écosse enregistre un déficit de 341,6 millions de dollars pour l’année dernière en raison des coûts liés à la COVID-19.
Le déficit de la Nouvelle-Écosse pour l’exercice 2020-2021 s’élève à 341,6 millions de dollars. Selon le ministre des Finances de la province, ce montant n’affectera pas la promesse électorale du nouveau gouvernement conservateur qui est de consacrer des sommes importantes aux soins de santé.
Allan MacMaster a clôturé l’exercice jeudi, déclarant aux journalistes que la COVID-19 était la principale raison de la baisse de 396,6 millions de dollars par rapport à l’excédent de 55 millions prévu dans le budget déposé par le précédent gouvernement libéral en février 2020, soit juste avant que la pandémie ne frappe.
M. MacMaster a déclaré que bien qu’il y ait eu des dépenses supplémentaires en raison de la pandémie, la réponse des Néo-Écossais à adhérer aux protocoles sanitaires de la COVID-19 et le faible taux de transmission du virus ont contribué à réduire l’impact économique.
«Nous aurions pu avoir des fermetures plus longues, ce qui aurait pu avoir un impact plus important sur notre économie», a-t-il déclaré. «Les Néo-Écossais ont pris soin d’eux-mêmes et, par conséquent, l’économie a redémarré plus rapidement que dans certaines autres juridictions.»
Selon M. MacMaster, la province a répondu avec près de 940 millions de dollars de dépenses en opérations et mobilisations en lien avec la pandémie au cours de l’exercice financier qui s’est terminé le 31 mars, tout cela aidé par une aide financière fédérale de 462,2 millions de dollars.
Les dépenses totales de la province ont augmenté de près de 219 millions de dollars pour atteindre 12,63 milliards, en raison d’un soutien accru aux services de soins de santé pendant la pandémie et pour soutenir divers secteurs de l’économie. Par ailleurs, les recettes totales ont diminué de 178 millions de dollars en raison de la baisse des recettes fiscales et des paiements en transferts fédéraux.
Les progressistes-conservateurs, qui ont été élus à un gouvernement majoritaire le 17 août, ont fait campagne presque uniquement sur la réparation du système de santé en difficulté de la province.
Le parti s’est engagé à dépenser 430 millions de dollars dans le secteur au cours de leur première année au pouvoir, notamment pour un régime de retraite pour les médecins, la prolongation des heures d’ouverture des salles d’opération en semaine et 2 500 lits supplémentaires en soins de longue durée.
M. MacMaster a déclaré que ce plan ne changera pas, compte tenu de ce qu’il a vu jusqu’à présent.
«Nous avons dit que nous dépenserions en cas de déficit si nécessaire pour réparer les soins de santé, et nous avons l’intention de le faire», a-t-il dit.
Le ministre a déclaré que le gouvernement dépenserait également davantage si nécessaire pour répondre aux besoins découlant de la pandémie en cours, malgré une dette nette qui est passée de 15,2 milliards de dollars à 16,4 milliards de dollars depuis la fin mars 2020.
M. MacMaster a déclaré que l’augmentation de la dette n’affectera pas la capacité du gouvernement à fonctionner tant qu’il s’en tiendra au plan fiscal prévu dans son programme. Il devrait présenter une mise à jour de l’exercice financier actuel d’ici la fin du mois.
L’ancien ministre libéral des Finances, Labi Kousoulis, a déposé le budget 2021-2022 à la fin du mois de mars. Il prévoyait un déficit de 585 millions de dollars causé par les coûts de la pandémie, y compris un montant estimé à 350 millions pour des éléments tels que l’équipement de protection individuelle et les cliniques de vaccination dans la province.