La cadence des mises en chantier a ralenti au Canada en septembre
La Presse Canadienne|Publié le 08 octobre 2019Le rythme des mises en chantier dans les centres urbains a diminué de 2,4 %.
La cadence des mises en chantier en septembre a ralenti par rapport à celle du mois d’août, mais a malgré tout surpassé les attentes.
Le taux annuel des mises en chantier, corrigé des variations saisonnières, a diminué de 2,5 % sur un mois pour atteindre 221 202 unités en septembre, contre 226 871 en août, a indiqué mardi la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Les économistes tablaient en moyenne sur une cadence annuelle de 214 500 unités pour septembre, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
« Cela continue de témoigner de la forte demande démographique, provenant à la fois d’entrées internationales et de nouveaux ménages créés au Canada », a souligné Robert Kavcic, économiste principal à la Banque de Montréal.
« Il y a beaucoup d’activités de construction résidentielle dans la grande majorité du Canada. »
Le rythme des mises en chantier dans les centres urbains a diminué de 2,4 % pour atteindre 208 503 unités.
Les mises en chantier de logements collectifs dans les centres urbains ont fléchi de 0,2 % à 159 742 unités, tandis que les mises en chantier de maisons individuelles ont diminué de 9,2 % pour se chiffrer à 48 761.
Les mises en chantier dans les régions rurales ont été estimées à un taux annuel corrigé des variations saisonnières de 12 699 unités, a précisé la SCHL.
La moyenne mobile sur six mois du taux annualisé et désaisonnalisé des mises en chantier s’est établie à 223 507 en septembre, en hausse par rapport à 218 782 en août.
Les données de l’industrie montrent déjà que les ventes de propriétés résidentielles ont été plus fortes récemment que l’an dernier et que dans les premiers mois de 2019.
Le mois dernier, l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a relevé ses prévisions de ventes de maisons existantes pour 2019 à 482 000 unités, en hausse de cinq pour cent par rapport au nombre de transactions enregistrées en 2018.
« Le secteur canadien de l’habitation est de retour à l’avant-plan avec une reprise de l’activité de revente au fil des mois et une activité en nette progression dans le secteur de la construction résidentielle », a souligné mardi Josh Nye, économiste principal à la Banque Royale.
« L’Ontario, les Prairies et le Canada atlantique sont en train de rebondir, tandis que la tendance en Colombie-Britannique et au Québec demeure forte, malgré des démarrages plus lents au cours des deux derniers mois. »
Dans un rapport distinct, Statistique Canada a annoncé mardi que la valeur des permis de construire délivrés par les municipalités canadiennes avait augmenté de 6,1 % pour atteindre près de 9,0 milliards $ en août.
La valeur des permis de bâtir pour les logements collectifs a augmenté de 18,8 pour cent, pour atteindre 3,3 milliards $ en août, tandis que la valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a augmenté de 3,2 %, pour atteindre 2,4 milliards $.
Les permis de bâtir du secteur industriel ont augmenté de 18,9 % pour atteindre 675 millions $, tandis que les permis pour le secteur commercial ont diminué de 5,9 % pour s’établir à 1,9 milliard $. Les permis institutionnels ont glissé de 10,7 % à 651 millions $.