(Photo: courtoisie)
La Banque du Canada a annoncé mercredi le maintien de son taux directeur à 0,25 %, invoquant la nécessité de continuer de soutenir la reprise économique malgré une amélioration des perspectives.
Au Canada, la banque centrale s’attend maintenant à ce que la croissance du PIB au premier trimestre de 2021 soit positive, et non pas négative » comme elle projetait en janvier, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
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Cette révision à la hausse fait suite au rebond de l’économie canadienne, qui a enregistré au quatrième trimestre 2020 une augmentation de son produit intérieur brut de 9,6 % en rythme annualisé, une croissance nettement supérieure aux attentes.
« Au Canada, l’économie se montre plus résiliente que prévu face à la deuxième vague du virus et aux mesures sanitaires connexes », a précisé l’établissement.
Elle reconnaît néanmoins que « l’activité continue d’être freinée dans les secteurs où la distanciation est difficile ».
La banque note que l’économie mondiale se remet des effets de la COVID-19, mais de « façon inégale d’une région et d’un secteur à l’autre ».
« La reprise économique américaine semble prendre de l’élan », se réjouit-elle en notant une baisse des cas d’infection et l’aide budgétaire stimulant les revenus et la consommation.
Malgré ces « perspectives plus encourageantes à court terme », elle insiste sur le fait qu’il reste « beaucoup d’incertitude quant à l’évolution du virus et à la trajectoire de la croissance économique ».
Au Canada, le marché du travail est « loin d’être rétabli », notamment pour les jeunes et les femmes, et la propagation des variants constitue « le plus grand risque à la baisse pour l’activité économique », qui pourrait être limitée et plus variable, avertit-elle.
La banque ne fournit pas de nouvelle indication sur le moment où elle estime que la reprise de l’économie canadienne sera suffisamment bien engagée pour qu’elle recommence à augmenter son taux, ce qu’elle prévoyait pour 2023 dans son communiqué de janvier.
Mais des banques privées canadiennes entrevoient déjà une remontée des taux d’intérêt vers la mi-2022.
La banque centrale signale enfin son intention de poursuivre ses achats sur le marché obligataire au rythme d’au moins 4 milliards de dollars par semaine pour accroître les liquidités sur les marchés et encourager les prêts et les investissements.