La Banque du Canada affirme qu'elle pourrait hausser son taux directeur jusqu'à 3,0%

Publié le 02/06/2022 à 12:41

La Banque du Canada affirme qu'elle pourrait hausser son taux directeur jusqu'à 3,0%

Publié le 02/06/2022 à 12:41

Par La Presse Canadienne

Paul Beaudry soutient que des taux d’intérêt plus élevés équilibreront l’offre et la demande et atténueront les pressions inflationnistes. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Un sous-gouverneur de la Banque du Canada a prévenu jeudi que la banque centrale devrait peut-être augmenter son taux d’intérêt directeur à 3,0% ou plus pour s’assurer que l’inflation ne s’enracine pas.

Dans le texte d’un discours prononcé jeudi devant la Chambre de commerce de Gatineau, Paul Beaudry a affirmé que la probabilité de voir les prix à la consommation grimper encore davantage signifiait que la banque centrale devrait peut-être pousser son taux directeur au moins à l’extrémité supérieure de sa fourchette «neutre», estimé entre 2,0% et 3,0%, où il ne stimule ni n’entrave la croissance.

Le travail préparatoire pour des hausses plus importantes fait suite à la forte augmentation imposée mercredi par la banque à son taux de référence, pour le porter à 1,5%.

Selon Paul Beaudry, les perturbations de la chaîne
 d’approvisionnement pendant la pandémie ont duré plus longtemps que
 prévu, exacerbées par des événements inattendus comme l’invasion de
l’Ukraine par la Russie et les confinements en Chine pour se
protéger de la COVID-19, qui ont forcé la banque à réagir rapidement
pour mettre un frein à la flambée des prix.

Paul Beaudry a noté que certains Canadiens estimaient que l’inflation se nourrissait déjà d’elle-même, entraînée par les attentes de biens encore plus coûteux alors que les salaires augmentent pour répondre à la hausse des prix, mais il soutient que des taux d’intérêt plus élevés équilibreront l’offre et la demande et atténueront les pressions inflationnistes.

L’inflation annuelle a atteint 6,8% en avril, enregistrant sa hausse la plus rapide d’une année à l’autre en 31 ans, alors que le prix des biens, de l’essence aux aliments, continuait de grimper.

 

Sur le même sujet

À la une

Monique Leroux: notre productivité reflète notre manque d’ambition

Édition du 10 Avril 2024 | François Normand

TÊTE-À-TÊTE. Entrevue avec Monique Leroux, ex-patronne de Desjardins et ex-présidente du CA d'Investissement Québec.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

Il y a 32 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.