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Jour 4 de la campagne électorale: le mégaprojet GNL Québec divise

La Presse Canadienne|Publié le 31 août 2022

Jour 4 de la campagne électorale: le mégaprojet GNL Québec divise

Dominique Anglade soupçonne le gouvernement Legault d’avoir «négocié en catimini quelque chose qui n’a pas sa place». (Photo: La Presse Canadienne)

Québec — Le mégaprojet controversé de liquéfaction du gaz naturel promu par Énergie Saguenay de GNL Québec a été une source de division, mercredi, entre les chefs des principaux partis.

Soupçonné d’approuver le projet sans vouloir l’avouer, le chef caquiste François Legault a dû une fois de plus fermer la porte à une relance du projet et contredire publiquement un de ses plus proches collaborateurs, le ministre sortant de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

Selon Radio-Canada, des échanges ont eu lieu entre ce dernier et le gouvernement fédéral, et Pierre Fitzgibbon aurait laissé entendre qu’après les élections, un gouvernement caquiste réélu serait prêt à reconsidérer et accélérer le projet visant à construire un terminal gazier de plus de 10 milliards de dollars à Saguenay.

François Legault a nié cette version des faits, mercredi matin, en mêlée de presse. «Il n’y a pas de changement. (…) On a refusé le projet, notre position n’a pas changé», a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ).

Mais cela n’a pas suffi à convaincre le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui met en doute la parole du premier ministre sortant. À Québec, il a soutenu que Pierre Fitzgibbon «est le ministre préféré de François Legault. Il n’aurait jamais mené des conversations avec le gouvernement fédéral sans l’appui de François Legault. Je n’y crois pas. Tout le monde connaît François Legault: ce n’est pas le genre de bonhomme à laisser ses ministres faire n’importe quoi», a-t-il commenté.

Méfiante elle aussi, la cheffe libérale Dominique Anglade soupçonne le gouvernement Legault d’avoir «négocié en catimini quelque chose qui n’a pas sa place». Un gouvernement du Parti libéral du Québec (PLQ) ne relancerait pas le projet d’Énergie Saguenay et miserait plutôt sur des projets d’hydrogène vert.

Le chef du Parti conservateur du Québec (P.C.Q.), Éric Duhaime, tenait un tout autre discours. Il a dit vouloir faire de ce projet «la question de l’urne» régionale le 3 octobre prochain. Favorable au projet, il estime que GNL Québec permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, et serait «bon pour l’environnement». Il a incité le BAPE à refaire ses devoirs. En 2021, le BAPE concluait que les risques de ce projet dépassaient largement ses avantages.

PLQ: sport-études gratuit

Par ailleurs, les libéraux ont promis, s’ils forment le prochain gouvernement, de proposer la gratuité, ou presque, pour les projets sports-études, arts-études ou sciences-études.

On offrirait jusqu’à 5000 $ par enfant pour couvrir les coûts d’inscription des différents programmes pédagogiques particuliers, si populaires dans les écoles.

PQ: une allocation pouvoir d’achat

De son côté, le Parti québécois (PQ) a proposé de remettre une «allocation pouvoir d’achat» ciblée et temporaire, plutôt qu’une baisse d’impôts ou de taxes, pour aider les ménages à affronter la hausse du coût de la vie.

La formation politique s’est engagée mercredi à verser 1200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et 750 $ pour celles ayant un revenu entre 50 000 $ et 80 000 $.

Le parti promet, s’il forme le gouvernement, de doubler le crédit de solidarité afin de donner un soutien supplémentaire aux personnes ayant les plus grands besoins.

Le PQ a indiqué que les montants de «l’allocation pouvoir d’achat» proviendraient des surplus budgétaires engrangés par l’État en raison de la forte inflation.

CAQ: hausses de tarifs contrôlées

La Coalition avenir Québec (CAQ) s’est engagée à freiner la hausse des tarifs gouvernementaux, devant l’inflation galopante, si elle est reportée au pouvoir.

La hausse de ces tarifs, incluant notamment l’électricité, les garderies et les droits de scolarité, serait donc limitée à 3% ou moins.