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IQ ne doit pas devenir un concurrent, dit le Fonds FTQ

La Presse Canadienne|Publié le 02 octobre 2019

Le fonds de travailleurs estime que malgré la bonne volonté, la collaboration n’était pas toujours au rendez-vous.

Dans sa nouvelle mouture, Investissement Québec (IQ) doit s’assurer que son mandat ne concurrence pas les autres joueurs économiques et financiers déjà présents dans la province, prévient le Fonds de solidarité FTQ.

S’il est favorable au projet de loi 27 visant à réformer le bras financier de l’État québécois, le fonds de travailleurs a néanmoins estimé, mercredi, que malgré la bonne volonté, la collaboration n’était pas toujours au rendez-vous.

Devant la commission de l’économie et du travail, à l’Assemblée nationale, le président et chef de la direction de l’organisation, Gaétan Morin, a présenté huit recommandations, notamment afin d’assurer une meilleure « complémentarité ».

Le Fonds suggère notamment la mise en place d’un comité-conseil formé de représentants du milieu financier québécois, qui serait représenté au conseil d’IQ, et estime que la société d’État devrait se tourner davantage vers les « investissements risqués », où il y a certaines carences.

Dans le cadre de sa mission, le fonds de travailleurs offre du financement aux compagnies, surtout des petites et moyennes entreprises, notamment sous forme de prêt ou de capital-actions, ce qu’offre aussi IQ.

Le Fonds avait déjà plaidé pour une collaboration étroite dans la foulée de la fusion entre IQ et la Société générale de financement, en 2011. Cela n’a toutefois pas toujours été le cas, notamment en ce qui a trait aux prêts.

Au fil des années, l’organisation souligne, dans son mémoire, avoir constaté qu’IQ offrait des taux d’intérêt « bien en deçà des taux du marché ou que les pratiques d’affaires n’étaient pas en phase avec un esprit de saine collaboration ».

Le gouvernement Legault avait déjà donné plus de moyens à IQ dans le budget déposé en mars, avec la bonification de sa capitalisation à hauteur de 1 milliard $ et la création d’une enveloppe de 1 milliard $ pour appuyer les sociétés québécoises et protéger les sièges sociaux.

Québec aimerait que la société d’État parvienne à doubler les investissements étrangers, qui sont d’environ 3,5 milliards $ par année, en cinq ans, et à donner un élan aux exportations. La taille d’IQ devrait doubler, accaparant des ressources actuellement éparpillées dans l’appareil gouvernemental, comme les bureaux régionaux du ministère de l’Économie. La mise sur pied d’un segment international est aussi prévue.