Le Groupe Robert, qui célèbre cette année ses 75 années d’existence, construira à Varennes un centre de distribution automatisé à la fine pointe de la technologie. (Photo: courtoisie)
FOCUS RÉGIONAL: MONTÉRÉGIE. L’investissement va bon train à Varennes : trois grandes entreprises investiront des sommes importantes dans différents projets sur le territoire de la ville montérégienne d’ici 2023.
D’abord, Groupe Robert annonçait le 15 mars dernier la construction d’un centre de distribution automatisé pour produits frais et surgelés, un projet visant à répondre aux besoins toujours croissants de l’industrie alimentaire pour la marchandise réfrigérée et surgelée.
Situées à proximité de l’autoroute 30, les installations de cette entreprise de logistique, de distribution, d’entreposage et de transport auront une grande capacité verticale, d’une hauteur de près de 46 mètres (150 pieds), en plus de pouvoir recevoir « 60 000 palettes, soit 30 000 pour des produits frais et 30 000 pour des produits surgelés », prévoit l’entreprise.
Ce projet, dont le coût total est de 150 millions de dollars (M$), inclut un investissement de 40 M$ du Fonds de solidarité FTQ et un prêt de 15 M$ du gouvernement provincial.
Avec ce nouveau centre de distribution, Groupe Robert affirme qu’il deviendra le premier prestataire de services logistiques du Québec ayant un entrepôt automatisé pour aliments frais et surgelés. Celui-ci viendra d’ailleurs s’ajouter aux autres entrepôts du complexe agroalimentaire du Groupe, situé à Boucherville.
Renouveau vert dans la zone industrialo-portuaire
De son côté, le producteur de biocarburants Enerkem devrait entamer cet été les travaux de son nouveau centre de transformation de matières résiduelles en biocarburants, un projet de 687 M$ situé dans la zone industrialo-portuaire de Varennes.
Selon les chiffres mis de l’avant par l’entreprise basée à Montréal, celle-ci devrait être en mesure de convertir chaque année plus de 200 000 tonnes de matières résiduelles non recyclables et de biomasse forestière résiduelle en une production de près de 125 millions de litres de biocarburants. Le tout contribuera à réduire les gaz à effet de serre dans une proportion « équivalant au retrait de près de 50 000 véhicules de la route » annuellement.
Enerkem estime que son projet devrait contribuer à créer 500 emplois pendant la phase de construction et une centaine d’emplois à la mise en service du centre de transformation.
Enfin, Hydro-Québec annonçait le 8 décembre dernier qu’elle amorçait son projet d’usine de production d’hydrogène vert à Varennes, un investissement de près de 200 M$. Cette usine, dont la mise en service est prévue pour la fin de 2023, aura une capacité de 88 MW. Il s’agira ainsi d’une des plus grandes usines de ce type au monde. Ce sera d’ailleurs elle qui fournira en hydrogène le centre de transformation que s’apprête à construire Enerkem.
Pour le moment, cependant, la société d’État n’en est qu’à la planche à dessin. Les travaux devraient débuter à l’été 2022.
En parallèle, Hydro-Québec prévoit aussi construire une ligne de transport à 230 kV pour répondre aux besoins d’énergie de la zone industrialo-portuaire de Varennes. Cette infrastructure permettra notamment de fournir 150 MW d’électricité à l’usine de biocarburants et à la future usine de production d’hydrogène vert, qui seront situées tout près l’une de l’autre.
La nouvelle ligne de transport, qui devrait faire environ trois kilomètres, partira du poste de Varennes, situé sur le chemin de la Baronnie. Son tracé exact devrait être déterminé après la fin des consultations publiques, et sa mise en service est prévue pour la fin de 2022.