Il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour transmettre la littératie financière

Publié le 16/05/2023 à 16:27

Il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour transmettre la littératie financière

Publié le 16/05/2023 à 16:27

Par La Presse Canadienne

Une tirelire à trois tiroirs. un pour les dépenses, un pour l’épargne et un pour le partage. (Photo: 123RF)

Aussi loin qu’il se souvienne, Aidan D’Souza affirme que sa mère l’a aidé à s’assurer qu’il prenait des décisions financières intelligentes.

À environ 10 ans, il se souvient que sa mère lui a conseillé de ne pas dépenser tout son argent en bonbons et en gadgets frivoles.

Lorsqu’il a commencé à travailler à temps partiel, sa mère lui a recommandé d’économiser une partie de son argent durement gagné pour des objectifs à long terme et un fonds d’urgence.

Aujourd’hui, le jeune homme de 23 ans explique que sa mère le guide toujours financièrement. Elle l’a aidé à mettre en place des fonds communs de placement et lui a enseigné l’intérêt composé, qui accélère la croissance de son épargne et de ses investissements au fil du temps.

«Ma mère m’a toujours aidé à m’assurer que mon argent allait aux bons endroits», souligne Aidan D’Souza, qui réside à Toronto. «Elle a toujours voulu s’assurer que j’étais prêt pour la vie.»

Même si Aidan D’Souza attribue à sa mère la position financièrement sûre dans laquelle il se trouve, il reconnaît que tous les Canadiens n’ont pas de figures parentales qui ont des connaissances financières ou qui savent comment guider au mieux leurs enfants pour qu’ils prennent des décisions financières judicieuses.

Dans tous les cas, les experts disent qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre la littératie financière. Et d’un autre côté, ils affirment qu’il n’est jamais trop tôt pour commencer à enseigner la littératie financière à ses enfants.

«Il ne faut simplement pas avoir peur de (l’argent). Je pense que les gens en ont souvent peur», observe Anna Smith, responsable du marketing chez CapIntel, une société de technologie financière interentreprises.

«L’analphabétisme financier, c’est quand les gens n’en parlent pas et n’en apprennent rien.»

Anna Smith note que ses parents ne lui ont pas beaucoup appris sur l’argent dans sa jeunesse, ce qui l’a mise mal à l’aise et dans une position précaire lorsqu’elle a commencé à gérer elle-même ses propres affaires. Lorsqu’elle était jeune adulte, elle a obtenu plusieurs cartes de crédit, les a remplies jusqu’à leur limite et a contracté une «vraiment mauvaise dette».

Ce n’est que lorsqu’elle a commencé à faire des recherches sur la façon de se sortir de l’endettement que Anna Smith a vraiment compris l’importance de la littératie financière.

«Avant, j’avais tellement peur de ça, et peur d’y faire face», se souvient-elle.

 

Dès le jeune âge

Aujourd’hui, Anna Smith fait de son mieux pour inculquer la littératie financière et la confiance à sa fille dès son jeune âge, afin de la préparer au succès financier, ce qu’elle conseille fortement aux autres parents de faire également.

Elle note qu’il est aussi important de parler à ses enfants de ses erreurs financières que de leur parler de ses succès financiers.

«On ne parle pas vraiment d’argent dans le sens de la façon de faire fructifier l’argent, l’épargne, l’investissement et les intérêts, et je pense donc qu’il est très important que les parents apprennent à leurs enfants à avoir confiance en leurs finances», estime Anna Smith.

Avec sa fille de deux ans, Anna Smith fait l’épicerie avec de l’argent pour lui montrer combien ils dépensent physiquement en une seule épicerie. Cela, fait-elle valoir, peut être une bonne première étape pour familiariser les enfants avec l’argent et le pouvoir d’achat.

Anna Smith a également ouvert un compte d’épargne pour sa fille et l’emmène à la banque pour déposer de l’argent chaque fois qu’elle reçoit des cadeaux financiers, pour l’initier au monde de la banque, ajoute-t-elle.

«Surtout lorsque les enfants ont entre un et quatre ans (les experts) disent qu’ils absorbent tout et qu’ils regardent ce qu’on fait et l’imitent, en quelque sorte, pour le reste de leur vie. Je pense donc simplement qu’il est super important (de) leur montrer ça. Peu importe qu’ils comprennent le concept», fait valoir Anna Smith.

Les livres sont un autre moyen d’initier les enfants _ ou soi-même _ aux finances personnelles, souligne Anna Smith. Par exemple, elle a un exemplaire de «L’homme le plus riche de Babylone» de George S. Clason, qu’elle prévoit de donner à sa fille une fois qu’elle sera capable de lire et de comprendre ses concepts.

 

Une tirelire à trois tiroirs

Chez BlueShore Financial, un programme pour les jeunes enfants est proposé, indique le conseiller financier Nico Wong, dans lequel il leur est donné une tirelire à trois tiroirs. un pour les dépenses, un pour l’épargne et un pour le partage, le dernier étant réservé à l’argent qu’ils peuvent donner à des causes caritatives.

Nico Wong suggère aux parents d’adopter ce concept à la maison, en achetant une tirelire ou un bocal dans leur magasin à un dollar, afin de mettre en place un système similaire pour leurs enfants lorsqu’il s’agit d’épargner, de dépenser et de partager, pour qu’ils puissent apprendre les bases de la gestion de l’argent.

Quant aux adultes qui ont peu appris ou qui n’ont pas été mis en contact avec la littératie financière en grandissant, Nico Wong estime qu’ils bénéficieraient grandement de parler à des conseillers financiers ou à des banquiers et souligne qu’il «n’y a pas de mauvais moment» pour demander des conseils financiers.

Si ces gens ont des enfants, ils peuvent ensuite emporter chez eux ces mêmes conseils et connaissances et les partager avec eux.

Internet propose également un large éventail de ressources telles que des vidéos et des articles éducatifs, mais Nico Wong prévient qu’il faut s’assurer que ces informations proviennent d’une source fiable ou d’une personne certifiée pour offrir des conseils financiers.

«De nos jours, où il y a tellement d’informations, de nombreuses sources et choses différentes, je m’en tiendrai personnellement à des sources fiables _ des institutions de plus en plus grandes, des conseils professionnels, etc.», affirme-t-il.

«Je dis toujours d’éviter les choses qui sont trop belles pour être vraies.»

Peu importe l’âge, Nico Wong assure que l’acquisition de connaissances financières prépare au succès. «Il n’est jamais trop tôt et jamais trop tard.»

 

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