Étude du Mouvement Desjardins: les jeunes font bien dans le marché de l'emploi

Publié le 17/04/2023 à 09:35

Étude du Mouvement Desjardins: les jeunes font bien dans le marché de l'emploi

Publié le 17/04/2023 à 09:35

Par La Presse Canadienne

Même si le discours dominant sur la situation des jeunes a tendance à être négatif, il y a beaucoup plus de place pour l’optimisme, selon Randall Bartlett, directeur principal de l’économie canadienne au Mouvement Desjardins. (Photo: La Presse Canadienne)

Les jeunes travailleurs canadiens disposant d’un haut niveau d’instruction gagnent aujourd’hui davantage d’argent que ceux des générations précédentes.

Le premier d’une série de quatre rapports préparés par le Mouvement Desjardins sur le rendement des jeunes Canadiens dans l’économie moderne signale que même si le discours dominant sur la situation des jeunes a tendance à être négatif, il y a beaucoup plus de place pour l’optimisme, selon Randall Bartlett, directeur principal de l’économie canadienne au Mouvement Desjardins et coauteur du premier rapport.

L’étude s’appuie sur des données de recensement récentes qui montrent que la population canadienne est très instruite, avec une plus grande proportion de titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires que dans tout autre pays du G7. Desjardins a constaté que les jeunes Canadiens sont plus instruits aujourd’hui que par le passé et qu’ils sont plus nombreux à détenir un diplôme universitaire ou une licence que dans la plupart des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). 

Le rapport a observé que cela a des répercussions sur les revenus, étant donné que les personnes qui terminent des études postsecondaires ont tendance à gagner plus d’argent tout au long de leur vie.

Pour les besoins de sa recherche, Desjardins a comparé les revenus des Canadiens diplômés en 1991 à ceux des détenteurs de diplôme en 2001. Les auteurs ont constaté que la cohorte la plus jeune gagnait plusieurs milliers de dollars de plus par année, en tenant compte de l’inflation, que celle qui avait obtenu un diplôme dix ans plus tôt.

Les jeunes issus de familles à faible revenu sont également plus nombreux à poursuivre des études postsecondaires aujourd’hui que dans les générations précédentes. Pour les jeunes issus de familles dont les revenus se situent dans les 20 % inférieurs, les inscriptions ont augmenté de 28 %. En revanche, pour les jeunes Canadiens issus de familles se situant dans les 20 % de revenus les plus élevés, l’augmentation est de 10 %.

Toutefois, le rapport révèle que les jeunes qui passent de l’école au monde du travail se heurtent à des difficultés bien réelles sur le marché de l’emploi.

Les jeunes femmes, par exemple, ont vu leur santé mentale se dégrader avant même que la pandémie de COVID-19 ne frappe, alors que les jeunes en général ont vu leur santé mentale se dégrader considérablement pendant la pandémie. 

Les femmes continuent également à porter de manière disproportionnée le fardeau de la prise en charge d’un enfant ou d’un membre de la famille.

Si l’on considère les adultes âgés de 25 à 44 ans, les femmes déclarent que le fait de s’occuper des enfants est la principale raison pour laquelle elles travaillent à temps partiel, alors que les hommes du même âge le mentionnent à peine, indique le rapport. 

Travailler moins d’heures ou quitter le marché du travail peut entraîner une baisse des revenus, ce qui explique en partie l’écart salarial entre les hommes et les femmes. 

Le rapport souligne également que les jeunes immigrants s’en sortent mieux sur le marché du travail que par le passé, mais qu’ils ont encore du mal à mettre leurs compétences à profit.

Jimmy Jean, économiste en chef de Desjardins et auteur principal du rapport, croit que les résultats du rapport doivent inspirer les décideurs politiques au Canada.

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