Le montant total des dépenses s’est élevé à 686,1 milliards de dollars au mois d’avril, selon des données publiées mardi par le département du Commerce américain. (Photo: Getty Images)
Washington — La consommation a enregistré un léger rebond en avril aux États-Unis, les ventes au détail ayant résisté aux hausses de taux de la banque centrale destinées à juguler l’inflation, mais un ralentissement est toujours attendu dans les mois à venir.
Le montant total des dépenses s’est élevé à 686,1 milliards de dollars au mois d’avril, selon des données publiées mardi par le département du Commerce américain, soit une progression de 0,4% par rapport à mars.
Les analystes anticipaient un rebond un peu plus fort, de 0,8%, selon le consensus de Market Watch.
Le recul des ventes entre février et mars est par ailleurs un peu moins important qu’initialement indiqué, à -0,7% au lieu de -1,0%.
Et par rapport à avril 2022, la progression des ventes au détail est de 1,6%.
Les chiffres ne sont toutefois pas ajustés de l’inflation, qui contribue donc mécaniquement à faire augmenter le montant total des ventes.
L’inflation s’est élevée en avril à 4,9% sur un an, et 0,4% sur un mois, selon l’indice CPI.
Malgré ce rebond, «les dépenses des ménages ralentiront au deuxième trimestre. Les consommateurs continuent de faire face à des contraintes liées à des coûts d’emprunt plus élevés et à des prix élevés», a commenté Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.
«Toutefois, un marché du travail toujours dynamique, des revenus disponibles positifs et un assouplissement des pressions sur les prix, pourraient soutenir les dépenses des ménages à terme», ajoute-t-elle.
Pour revenir à une hausse des prix plus modérée, la banque centrale américaine (Fed) relève progressivement son taux directeur depuis un an. Cela conduit les banques à rehausser le coût des crédits qu’elles proposent aux ménages et aux entreprises, ce qui pèse sur la consommation et l’investissement.
La récente crise dans le secteur bancaire a elle aussi restreint l’accès au crédit, les banques étant plus prudentes dans les prêts qu’elles accordent.