Au total, 1,8 million de personnes bénéficiaient début janvier d'une allocation chômage aux États-Unis. (Photo: 123RF)
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont de nouveau baissé début janvier aux États-Unis, tombant même à leur plus bas niveau depuis septembre 2022, le marché de l’emploi restant vigoureux malgré les hausses de taux de la Fed destinées à ralentir l’activité économique, et donc l’inflation.
Entre le 7 et le 13 janvier, 187 000 personnes se sont inscrites pour recevoir une allocation chômage, selon les données publiées jeudi par le Département du Travail.
C’est 16 000 de moins que la semaine précédente, et cela a surpris les analystes qui anticipaient un rebond, et tablaient sur 208 000 nouvelles inscriptions, selon le consensus de Market Watch.
«Les inscriptions au plus bas depuis plus d’un an témoignent d’un marché du travail solide», a commenté Matthew Martin, économiste pour Oxford Economics, dans une note.
«Il est possible que les intempéries dans les Grandes Plaines et le Nord-Est aient fait baisser les inscriptions», relativise cependant Ian Shepherdson, chef économiste pour Pantheon Macroeconomics, qui prévoit «un rebond» d’ici la fin du mois.
Au total, 1,8 million de personnes bénéficiaient début janvier d’une allocation chômage aux États-Unis, selon ces données.
C’est également en baisse par rapport à la semaine précédente, et c’est au plus bas depuis le mois d’octobre.
«Le marché du travail va ralentir au cours des prochains mois» avec cependant toujours des créations d’emplois, et un taux de chômage «faible», anticipe Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.
Le taux de chômage est resté en décembre de 3,7%. Mais le marché de l’emploi s’est montré bien plus solide qu’attendu, avec 216 000 emplois créés, en hausse par rapport aux 173 000 de novembre.
Les taux de la Fed sont, depuis le mois de juillet, compris dans une fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans.
La prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, aura lieu les 30 et 31 janvier. Un maintien des taux est majoritairement attendu par les acteurs du marché, puis une première baisse lors de la réunion suivante, les 19 et 20 mars, selon l’évaluation de CME Group.